King Edward, une trappe à tickets?
Philippe Bessette | 4 juin 2024
Si vous emprunte« le pont Macdonald-Cartier de manière assez régulière, vous avez assurément remarqué au moins un radar photo. En réalité, il y en a quatre et plusieurs automobilistes le découvrent à leur grand désarroi.
En l’espace de 500 mètres sur l’avenue King Edward, il y a 4 radars photos qui rapportent de grosses sommes à la Ville d’Ottawa. Certains automobilistes croient qu’il s’agit d’une trappe à tickets puisque la vitesse maximale chute rapidement passant de 70km/h à 50km/h, puis à 30 km/h en espace de quelques mètres.
D’ailleurs, le radar photo installé sur King Edward entre les rues Bolton et St-Patrick a capté plus de 7500 automobilistes pendant le mois de mars et 5800 conducteurs fautifs en avril. Une moyenne de plus de 220 contraventions par jour depuis son installation.
Les trois autres radar photos se concentrent plutôt à capter les infractions aux feux de circulation. Ceux installés sur l’avenue King Edward se retrouvent dans le top 4 de ceux qui rapportent le plus parmi les 85 radars photo de la ville.
Une contravention pour le non-respect d’un feu de circulation coûte au minimum 325$. En moyenne, les trois radars photo ont renfloué les coffres de la ville de 200 000$ mensuellement.
Je pense que ça vient en fin de compte peut-être un peu contrecarrer les efforts que l’on tente de faire en matière de sécurité routière.
-André Durocher, directeur de la sécurité routière à CAA
Plusieurs automobilistes rencontrés par TVA Gatineau-Ottawa sont en accord avec la présence de radars photo pour modifier le comportement des chauffards
Faut que ça contrôle un peu la vitesse parce que j’avoue que des fois on est un peu imprudent.
– Un automobiliste
Parmi les solutions de rechange pour réduire la vitesse dans le secteur, la conseillère Stéphanie Plante n’écarte pas l’option d’ajouter des espaces de stationnement
Si on peut faire des designs de rue qui sont plus sécuritaires avec l’argent des caméras photo radar, à mon avis, c’est c’est une bonne idée.
-Stéphanie Plante, conseillère municipale du quartier Rideau-Vanier