Journée de l’Habitation : des organismes réclament des actions
TVA Gatineau | 22 novembre 2024
À l’occasion de la Journée nationale de l’habitation, des organismes des deux côtés de la rivière des Outaouais ont dénoncé une crise du logement qui s’aggrave.
En Outaouais, l’Office de l’Habitation et Logemen’Occupe tirent la sonnette d’alarme : 4 500 ménages consacrent plus de 80 % de leurs revenus pour se loger, avec un revenu annuel moyen de seulement 16 000 $.
Les militants ont manifesté vendredi pour réclamer davantage de logements sociaux et une meilleure régulation du marché privé, où les loyers dépassent parfois les 3 000 $ à 4 000 $ par mois.
Ce n’est pas avec ces prix qu’on peut loger des ménages à faible revenu
François Roy, Coordonnateur de Logemen’occuppe
Déclare l’organisme, qui demande au gouvernement de réserver des terrains fédéraux, comme celui de l’ancien couvent des Servantes de Jésus-Marie à Hull, pour construire des centaines d’unités de logement social.
À Ottawa, la situation est tout aussi préoccupante. L’organisme ACORN a organisé une manifestation pour interpeller le maire Mark Sutcliffe sur les politiques anti-déplacement et la lutte contre les rénovictions, une pratique qui pousse les locataires hors de leurs logements sous prétexte de rénovations majeures.
Environ 330 locataires de 11 immeubles différents ont été victimes de rénovictions au cours des cinq derniers mois, rapporte ACORN, dénonçant une tendance qui aggrave l’itinérance.
Les deux régions appellent à des solutions concrètes pour protéger les locataires et garantir un accès à des logements abordables pour tous. Le maire Sutcliffe n’a pas encore réagi à ces revendications.
Avec les informations de Marika Gauthier