Itinérance : « Empêchons que des gens meurent de froid »

Amanda Moisan | 14 décembre 2022

Avec l’arrivée du temps froid, les intervenants en matière d’itinérance sonnent l’alarme. Ils demandent des actions concrètes et des mesures hivernales pour soutenir les plus vulnérables.

Le Réseau Solidarité Itinérance du Québec a envoyé une lettre au gouvernement québécois. Depuis dimanche, plus de 3000 personnes ont suivi le pas et ont également envoyé cette lettre à Québec. La lettre est sous forme de questionnaire en ligne qui prend quelques minutes à remplir.

La lettre du Réseau Solidarité Itinérance du Québec

Les intervenants demandent aux citoyens d’interpeller leurs élus régionaux face à l’état d’urgence en matière d’itinérance afin de mettre en place des mesures d’urgence. Il est connu que l’hiver est une période difficile pour les gens en situation d’itinérance.

« Ce que la lettre demande, c’est de reconnaître l’urgence d’agir, ensuite d’avoir un portrait de la situation des mesures hivernales et ensuite d’agir en conséquence rapidement. […] Gatineau est une des régions où ce que ce n’est pas facile ».

-Nick Paré, coordonnateur du Collectif régional de lutte contre l’itinérance en Outaouais (CRIO)

Les besoins sont davantage importants dans la région cette année, selon les différents organismes en itinérance. Ils soulignent que la situation se détériore depuis 2018 en Outaouais, mais particulièrement depuis la pandémie. Il manque de place pour accueillir les gens en situation d’itinérance, malgré le retour de la halte-chaleur à l’aréna Robert-Guertin.

« On estimait qu’il y a entre 40 et 60 places manquantes seulement à Hull, sans compter la soixantaine de places qui est déjà à la halte-chaleur de Hull. Puis ça, c’est sans compter toutes les personnes dispersées à Aylmer, à Gatineau, Buckingham. Les gens qui dorment dans la rue l’hiver, c’est inacceptable ».

-Nick Paré, coordonnateur du Collectif régional de lutte contre l’itinérance en Outaouais (CRIO)

Le direction générale du Réseau Solidarité Itinérance du Québec a d’ailleurs déjà reçu un appel du gouvernement du Québec pour lui dire qu’il était au courant de la situation. Elle estime que chaque copie de la lettre envoyée peut faire une différence.