Internet à domicile: l’Outaouais accuse un important retard

Louis-Charles Poulin | 14 septembre 2023

L’Outaouais est l’une des régions qui accuse le plus important retard pour le branchement à Internet à la maison. C’est ce que révèle une nouvelle enquête NETendances de l’Académie de la transformation numérique publiée jeudi. On y apprend que le taux de branchement à domicile est 14% plus bas en Outaouais qu’en moyenne au Québec.

79% des foyers de l’Outaouais sont branchés à l’internet dans la région, comparativement à 93% en moyenne dans la province. Après la Gaspésie-Île-de-la-Madeleine à 66% et l’Abitibi-Témiscamingue à 76%, l’Outaouais affiche le pire taux.

L’Outaouais présente aussi l’un des plus bas taux pour ce qui est de l’accès illimité à internet à domicile, à 87%. Au niveau de la qualité du signal cellulaire et de la compatibilité des appareils et forfait au réseau 5G, les gens de la région ont une perception moins positive que l’ensemble du Québec, selon l’étude.

Quand on regarde en particulier la région de l’Outaouais, j’ai l’impression que les gens sont plus informés par rapport à la compatibilité entre leur téléphone et la nouvelle génération 5g et sont mieux informés aussi dans le domaine de leur forfait par rapport au 5g.

-Bruno Guglielminetti, porte-parole des enquêtes NETendances à l’ATN de l’Université Laval

L’enquête révèle aussi que l’Outaouais compte moins de cyberacheteurs, mais qu’ils dépensent plus en ligne que le reste du Québec, d’où l’importance pour les entreprises d’avoir accès à internet et au réseau cellulaire pour demeurer compétitives, selon la Chambre de commerce de Gatineau.

Les entreprises de Gatineau doivent être en mesure de compétitionner à armes égales avec des entreprises qui seraient localisées à Montréal ou à Québec.

-Stéphane Bisson, président de la Chambre de commerce de Gatineau

Un autre aspect où la région se démarque du reste du Québec, c’est au niveau de l’utilisation du français sur le web. 57% des gens de l’Outaouais l’utilisent pour naviguer, comparativement à 71% dans l’ensemble du Québec. En revanche, l’anglais y est 11% plus utilisé sur le web.