« Ingérence » | La CSN dépose une plainte contre la Garderie Unik

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a déposé une plainte au Tribunal administratif du travail visant la Garderie Unik, qu’elle accuse d’ingérence, d’intimidation et de menaces envers ses employées.

Selon le syndicat, les représailles se seraient intensifiées depuis que des allégations de pressions patronales pour dissuader la syndicalisation ont été révélées la semaine dernière.

Elle a créé un climat de peur et d’intimidation qui est tout à fait inacceptable. On n’est pas prêt à laisser passer ça.

Alfonso Ibarra Ramirez, Président, Conseil central de l’Outaouais – CSN

La CSN soutient que la majorité des employées de la garderie sont des femmes immigrantes, à qui l’on aurait fait comprendre que leurs actions étaient surveillées.

Des caméras auraient été installées dans l’établissement, et certaines éducatrices auraient été convoquées à des rencontres destinées à les dissuader de se syndiquer. Dans certains cas, elles auraient même dû remettre leur téléphone cellulaire à la direction.

Le droit de syndicalisation est un droit fondamental dans notre société canadienne et on doit respecter chacun de son côté le fonctionnement pour créer une accréditation.

Gilles Levasseur, Professeur de gestion et de droit à l’Université d’Ottawa

Pour obtenir gain de cause, la CSN devra toutefois démontrer devant le Tribunal que des pressions indues ont bel et bien été exercées pour freiner le processus d’accréditation syndicale.

Si les allégations sont retenues, l’établissement pourrait faire face à des amendes de plusieurs dizaines de milliers de dollars.

De son côté, la propriétaire de la Garderie Unik a répondu par écrit qu’elle était trop occupée par la rentrée scolaire, précisant que sa priorité restait les enfants.

Le processus d’accréditation suit néanmoins son cours et devrait se conclure lors d’une audience prévue le 26 septembre.

Avec les informations de Louis-Charles Poulin