Infrastructure | Des projets dans l’Ouest, rien dans l’est
TVA Gatineau | 6 juin 2025
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Un cri du cœur lancé par un entraîneur bien connu de Buckingham trouve écho chez de nombreux citoyens de l’est de Gatineau. Alors que des investissements majeurs sont réalisés dans les infrastructures sportives de l’ouest de la ville, le secteur est, lui, se sent de plus en plus laissé pour compte.
Michel Roy, entraîneur de football à l’école secondaire Hormisdas-Gamelin depuis plus de 30 ans, n’est pas du genre à faire des sorties publiques. Mais cette fois, il dit ne plus pouvoir rester silencieux. « Trop, c’est trop », lance-t-il. Selon lui, les besoins sont criants et les inégalités se creusent.
Juste à Hormisdas-Gamelin, on a passer de 1400 à 1850 élèves en quelques années. Et il n’y a toujours rien pour répondre à ces besoins.
Michel Roy, entraîneur des Tigres de l’école secondaire Hormisdas-Gamelin
Malgré l’explosion démographique dans Buckingham, Masson-Angers et L’Ange-Gardien, il constate une absence quasi totale d’infrastructures modernes dans l’est de la ville.
Cette frustration est d’autant plus vive que mercredi dernier, la Ville de Gatineau a présenté une mise à jour de ses projets d’infrastructures sportives. Plusieurs projets sont en développement, mais aucun ne concerne l’est de la ville. Pour les citoyens et élus du secteur, c’est un déséquilibre devenu difficile à justifier.
Quand tu vois qu’ils ont investi 200 millions dans celui du Plateau, oui, ils en ont besoin. Je comprends tout ça, mais écoute, on est là, nous aussi.
Michel Roy, entraîneur des Tigres de l’école secondaire Hormisdas-Gamelin
Le projet qui cristallise le plus les attentes est sans doute celui d’un aréna à deux glaces, qui serait situé sur le terrain de l’école secondaire Hormisdas-Gamelin. Jugé prioritaire par les élus locaux, il a pourtant été refusé à deux reprises par le gouvernement du Québec.
Pour plusieurs citoyens rencontrés, le message est clair : il faut que l’est obtienne sa juste part.
J’ai eu la même réaction que lui en voyant la présentation à la commission des loisirs cette semaine, où l’ensemble des projets sont beaucoup plus dans l’ouest de la ville. C’est un déséquilibre qu’on entend sur le terrain.
Mario Aubé, Conseiller du district de Masson-Angers
Plusieurs soulignent également le manque d’installations pour les jeunes, notamment dans le football, le hockey ou même les sports récréatifs.
Dans un contexte où les jeunes ont besoin d’espace pour bouger, s’épanouir et s’investir dans leur communauté, l’absence de soutien aux infrastructures dans l’est soulève des inquiétudes.
Le message lancé à la Ville, à Québec et à Ottawa est sans équivoque : il est temps de passer des belles paroles à l’action.
Avec les informations de Camille Guindon