Inconduites sexuelles : Philippe Bond aurait commis une agression à Gatineau
Étienne Malouin | 21 juillet 2022
Un article publié par La Presse, jeudi matin a eu l’effet d’une bombe. Huit femmes accusent l’humoriste Philippe Bond d’inconduite sexuelle. Un des événements reprochés se serait produit, ici même, à Gatineau. Les détails de cette histoire sont particulièrement troublants.
Pour vous remettre dans le contexte, en 2007, Philippe Bond assumait la première partie du spectacle Suivre la Parade de Louis-José Houde. Entre le 6 juillet et le 15 septembre, il y a eu une quarantaine de représentations à l’auditorium du Cégep de l’Outaouais. Selon La Presse, une des plaignantes, Lisa Mattews, qui était accompagnée d’une de ses amies, a reconnu Louis-José Houde au bar le 4 Jeudis, dans le Vieux-Hull, après une représentation.
Plus tard, les deux humoristes, un membre de l’équipe de tournée et les deux filles ont poursuivi la soirée dans le lobby du Hilton du Lac Lemay. C’est à ce moment que Philippe Bond aurait suivi la présumée victime dans la toilette des femmes et l’aurait enfermé dans une cabine pour la forcer à lui faire une fellation.
Quelques jours plus tard, la dame serait allée voir la Police de Gatineau, mais l’agent sur place n’aurait pas cru la plaignante et aurait plutôt eu des inquiétudes pour la carrière de l’humoriste si la plainte était acceptée.
Le dossier a rebondi, jeudi matin, sous le nez du directeur du SPVG qui était présent pour une tout autre activité.
« Aujourd’hui , on est en 2022 et nos méthodes d’enquête ont beaucoup changé. Il y a eu des mouvements sociaux, il y a même eu des choses qu’on a mises en place pour réviser certains dossiers particulièrement en matière d’agressions sexuelles. Ce que je peux dire, aujourd’hui, si la dame désire porter plainte, je l’invite à se présenter au service de police pour qu’on puisse prendre sa plainte adéquatement et qu’on puisse regarder le dossier » .
La Police de Gatineau a également mentionné ne pas pouvoir commenter davantage tant et aussi longtemps que des accusations officielles ne seraient autorisées par le DPCP. Rappelons que les témoignages rapportés par le quotidien La Presse n’ont toujours pas été prouvés en cours.