Incendie sur la rue Paluck en août 2019: l’accusée devra purger 15 ans de prison
Louis-Charles Poulin | 19 mai 2023
La femme coupable de deux homicides involontaires, liés à l’incendie d’août 2019 sur la rue Paluck à Buckingham, devra purger 15 ans d’emprisonnement. Il s’agit d’une peine un peu plus sévère que ce qu’aurait voulu la défense, mais moins élevée que ce que demandait la Couronne.
Ce qui a retenu l’attention, c’est le comportement de l’accusée pendant le prononcé de la sentence. Elle s’est carrément mise à crier et à s’adresser à une proche et au juge, en salle de cours. On ne peut divulguer l’identité de l’accusée ni celle des victimes dans cette affaire.
L’accusée, qui avait refusé de témoigner lors de son long procès. De plus, elle avait aussi refusé de dire quoi que ce soit lorsqu’on lui a donné l’occasion vendredi matin, mais elle a finalement explosé et interrompu le juge Gaston-Paul Langevin pendant qu’il prononçait sa décision.
Au moment de s’agiter et juste avant de quitter la salle, l’accusée a notamment dit qu’elle aimait plus que tout au monde les victimes. Elle a également répété que la vérité allait sortir un jour et lui a dit « la marde que tu dis, je ne veux pas l’entendre !»
Le juge a par la suite poursuivi, rappelant que la défense avait demandé une peine entre 12 et 15 ans, ce qu’il jugeait inadéquat, et que la Couronne demandait 18 à 20 ans, ce qu’il jugeait trop élevé. Au final, en s’appuyant sur plusieurs cas de jurisprudence, il a décidé de lui imposer 15 ans moins les 11 mois déjà purgés par l’accusée.
Le juge souligné qu’il y avait plusieurs facteurs aggravant, dont la gravité et la préméditation de l’incendie. Rappelons que l’incendie avait été alimenté par de l’essence déversée devant les chambres des victimes. Un homme et un bébé ont succombé, en plus de faire des blessés graves.
Tout ça en raison de l’incendie allumée par l’accusée, qui a notamment déversé de l’essence devant les chambres des victimes, et a tenté de faire porter le blâme aux voisins. Maintenant la peine rendue, les proches des victimes espèrent pouvoir tourner la page.
La vie continue. Fait que ça va être à nous de de d’accepter les choses comme elles le sont. Le mot deuil pour moi, c’est un grand mot encore.
-Une proche des victime
À noter que l’avocate de la défense a préféré ne pas émettre de commentaires pour le moment.