Incendie mortel sur la rue Paluck en août 2019: la sentence attendue le 19 mai
Louis-Charles Poulin | 20 février 2023
La sentence de la femme coupable de deux homicides involontaires liés à l’incendie d’août 2019, sur la rue Paluck à Buckingham, sera connue le 19 mai prochain. La décision est maintenant entre les mains du juge, qui a entendu les plaidoiries de la défense et la couronne, lundi, au Palais de justice de Gatineau. L’accusée pourrait se voir imposer une peine de 20 ans de prison.
Rappelons qu’un homme dans la trentaine et un bébé ont succombé à leurs blessures et que l’incendie criminel a fait d’autres blessés graves.
La Couronne demande une peine se situant entre 18 et 20 ans d’emprisonnement. Cela représente une peine de détention élevée, mais proportionnelle à la gravité de la tragédie du 31 août 2019, selon la procureure.
Ce qu’on a demandé, c’est ce qu’on considère qui est mérité dans les circonstances. […] Faut pas oublier que ce qui s’est passé cette journée-là, les conséquences ont été incroyablement dramatiques. On a un père qui est décédé au bout de plusieurs mois de souffrances, qui est décédé parce qu’il a sauvé sa fille. On a une enfant qui va vivre avec les conséquences de ces infractions-là.
-Marie-Josée Genest, procureure de la Couronne
Toutefois, selon la défense s’appuie sur la jurisprudence pour réclamer une peine de détention entre 12 et 15 ans. La défense a aussi fait valoir que l’accusée a déjà purgé en temps préventif l’équivalent de 186 jours.
Ce fut une journée très émotive en salle de cour en raison du témoignage d’une personne très proche des victimes.
Cette dernière, dont l’identité ne peut être dévoilée en raison d’une ordonnance de la cour, a livré un poignant témoignage, les larmes aux yeux.
Elle a expliqué comment l’incendie déclenché par l’accusée l’a affectée, au point où elle pleure chaque jour depuis.
Le juge s’est dit « sans mot » en constatant toute sa douleur et a précisé que cette souffrance devra être prise en compte. Il a cependant rappelé qu’il devra surtout imposer une sentence juste et équitable à l’accusée.
Le juge Gaston Paul-Langevin prévoit rendre sa sentence le 19 mai.