Immobilier américain | 35 % des Canadiens prêts à vendre

Les tensions politiques entre le Canada et les États-Unis amènent de plus en plus de snowbirds à reconsidérer leur choix de destination.

Selon un récent sondage mené par Royal LePage, 35 % des Canadiens propriétaires d’un bien immobilier au sud de la frontière souhaiteraient s’en départir.

Cette tendance, encore à confirmer, se reflète déjà dans les chiffres. En 2024, le nombre de Canadiens ayant vendu leur propriété aux États-Unis était en hausse.

C’est encore à voir si ces intentions vont réellement se traduire par des ventes concrètes, mais le mouvement est amorcé.

Dominic St-Pierre, Vice-président du développement des affaires, Royal Lepage

En Outaouais, les impacts se font sentir sur le terrain. Les agences de voyages constatent une baisse marquée de l’intérêt pour les États-Unis, alors que plusieurs clients se tournent vers des destinations plus locales ou accessibles en voiture.

On voit clairement moins de demandes pour des séjours aux États-Unis. Une croisière prévue à La Nouvelle-Orléans a même perdu plus de la moitié de ses participants, qui ont préféré annuler.

Marie-Pier Guilmette, Propriétaire, Inspirations Voyage

Les raisons évoquées vont au-delà des coûts : les tensions commerciales et politiques créent un climat d’incertitude qui refroidit les voyageurs.

Personne ne veut s’acheter du stress ou des problèmes. Beaucoup choisissent d’autres endroits.

Roch St-Jacques, Président du conseil d’administration, Chambre immobilière de l’Outaouais

Cette situation pourrait toutefois profiter au marché canadien. Plusieurs snowbirds qui songent à vendre aux États-Unis envisagent d’investir ici pour remplacer leur propriété. Une dynamique qui pourrait stimuler la revente immobilière au pays.

Une chose est claire : le désintérêt pour les destinations américaines redessine peu à peu les habitudes de voyage et d’investissement des Canadiens.

Avec les informations d’Émily Normand