Immigration: une famille craint de devoir quitter le pays

TVA Gatineau | 21 novembre 2024

Jlidi Noureddine, un père de famille tunisien installé au Québec depuis deux ans, craint d’être expulsé du Canada avec sa femme et ses deux enfants.

Une situation qui plonge toute sa famille dans l’incertitude, alors qu’il affirme être victime d’une erreur administrative.

Arrivé en 2022, M. Noureddine a été embauché comme assistant-gérant des prêts-à-manger au IGA de Masson-Angers, avant d’être promu gérant du département.

Pourtant, son permis de travail n’a pas été renouvelé. En cause : une décision du ministère québécois de l’Immigration, qui estime qu’il n’a pas les qualifications requises pour le poste de chef cuisinier.

Or, M. Noureddine insiste : « Je ne suis pas cuisinier. Je fais les horaires, les commandes et la formation. » Selon lui, l’agent d’immigration a mal interprété son poste, le confondant avec un rôle en cuisine.

La propriétaire du IGA soutient pleinement M. Noureddine et déplore une situation qu’elle juge injuste.

Sa femme, également employée de l’épicerie, risque elle aussi de perdre son permis de travail.

Le couple redoute particulièrement l’impact de cette expulsion sur leurs enfants, bien intégrés à l’école: « Ce serait un choc psychologique pour eux », confie la mère de famille.

M. Noureddine a interpellé ses députés fédéral et provincial, appelant à un traitement humain de son dossier. Selon le bureau du député Mathieu Lacombe, l’affaire est en cours de révision par le ministère québécois de l’Immigration, mais Immigration Canada n’a pas encore réagi.

En attendant, la famille reste dans l’angoisse d’un éventuel départ forcé.

Avec les informations de Louis-Charles Poulin