Harcèlement criminel: sentence suspendue pour un policier de Gatineau

Un policier de Gatineau reconnu coupable harcèlement criminel et d’outrage au tribunal a reçu sa sentence. Pascal St-Amour, à l’emploi du SPVG depuis 2007, écope d’une sentence suspendue en plus de 150 heures de travaux communautaires.

Une sentence suspendue signifie qu’il est en probation pour une durée de 2 ans, mais, s’il ne respecte pas ses conditions, une condamnation plus sévère pourra lui être imposée.

Sa sentence a été rendue pour des gestes posés à l’endroit de son ex conjointe. Il a appelé son ex conjointe à de nombreuses reprises, a envoyé des messages textes et il s’est même rendu à son domicile pour lui demander de ne pas porter plainte.

Le DPCP réclamait cette peine alors que l’avocat de St-Amour voulait une absolution parce que le policier est automatiquement destitué en vertu de la loi sur la police.

Le juge Meredith a noté comme facteur aggravant le fait que St-Amour est policier.

Ce jugement là est un beau message envoyé aux victimes qui n’osent pas nécessairement porter plainte contre des hommes de pouvoir par peur. Soit les victimes ont peur de ne pas être crues ou que les personnes de pouvoir n’aient pas nécessairement de conséquences. Je pense que le juge a très bien évalué les facteurs, comme j’ai mentionné, atténuants et aggravants puis il a donné la sentence appropriée  

-Me Kim Émond, procureure aux poursuites criminelles et pénales

La police de Gatineau ne commentera pas cette décision, mais le service mentionne qu’il n’hésitera pas à mettre en place des moyens pour instaurer une véritable culture éthique dans son organisation. Le SPVG précise également que l’agent n’est pas en service présentement.