Guichet d’accès: un lent retour à la normale

Après près de deux semaines de négociations, Québec et les médecins de famille se sont finalement entendus jeudi dernier pour renouveler l’entente du GAP. Il semble toutefois qu’il faudra attendre un certain temps avant de voir le programme retrouver sa cadence.

Après deux semaines au point mort, le Guichet d’accès à la première ligne reprend vie. Lundi matin, il y avait 530 rendez-vous disponibles pour la semaine, mais c’est encore loin des 1325 rendez-vous par semaine qui étaient offerts en Outaouais avant l’échéance du GAP le 1er juin dernier.

Pendant les récentes négociations, des médecins ont retiré leur disponibilité pour se concentrer sur d’autres pratiques, ce qui expliquerait la baisse de disponibilités dans la région. Certains gardent toutefois espoir fonctionne.

Inévitablement, on aura probablement perdu des médecins de par ce délai. On ne sait pas si avec la nouvelle entente on va être capable de ramener ces gens-là.

– Dr Guillaume Charbonneau, président de l’Association des médecins omnipraticiens de l’Outaouais

Le retrait temporaire du GAP semble avoir mis une pression supplémentaire sur les urgences. Lundi après-midi, le taux d’occupation était de 93% dans les urgences de l’Outaouais. Le temps d’attente moyen en salles était de 5 heures 44 minutes, alors que la durée moyenne des personnes en attente sur civière dépassait 20 heures.

Ça l’a eu des conséquences chez les patients. Il y en a qui ont été mis entre guillemets sur la glace.

-Dr Marcel Guilbault, chef du département régional de médecine générale du CISSSO

Il y a toujours espoir que les bases du GAP peuvent servir à bâtir un nouveau modèle d’accès à la première ligne

L’objectif c’est d’arriver à un nouveau modèle d’organisation en première ligne. Est-ce que dans 12 mois on y sera? Je ne peux pas vous le dire.

– Dr Guillaume Charbonneau, président de l’Association des médecins omnipraticiens de l’Outaouais