Guerre en Ukraine : il veut aider l’armée à défendre son pays
TVA Gatineau | 25 février 2022
Tous les yeux sont rivés, une fois de plus vendredi, vers l'Ukraine où la guerre se poursuit. À Kiev, un premier civil est tombé sous les balles de l'Armée russe. TVA Gatineau-Ottawa a discuté avec un Ukrainien qui vit à quelques heures de là. Oleksiy Dragomyretskyy, professeur à l'Université d'Odessa, l'une des régions où des explosions ont été entendues. Il demeure en périphérie de l'action jusqu'à présent.
Il s’agit d’un ami du couple de Gatinois qui s’est confié à notre équipe, jeudi.
Tout comme ses proches Gatinois, il dit avoir été pris par surprise par le déclenchement de cette guerre. Il indique avoir peur de ce que réserve l’Armée russe à ses concitoyens.
La vie est en suspend en ce moment. La population continue de circuler dans les rues, mais évidemment le contexte est loin d’être habituel.
Des membres de l’Armée ukrainienne sont bien visibles dans le quartier, selon M. Dragomyretskyy, lui qui a aussi rapporté vouloir joindre les rangs afin de combattre lui aussi.
« L’Armée se bat, tant qu’elle se bat, il faut la soutenir, si je comprends bien. Tant qu’elle sera en débandade, on fera la même chose. On ne peut pas tourner le dos et dire « Allez, les gars, vous vous battez et moi je me tire ».
-Oleksiy Dragomyretskyy, résident d’Odessa en Ukraine
« Il faut les soutenir avec des actions »
Le professeur demande l’aide de la communauté ukrainienne de la région et même de partout dans le monde.
Il déplore que l’Ukraine doive se défendre seule en ce moment et demande un soutien du reste du monde, un soutien qui se traduirait en gestes et non en paroles, comme c’est le cas présentement.
« C’est hypocrite. Imaginez-vous, vous êtes dans la rue, vous vous battez avec quelqu’un, quelqu’un vous attaque, un voyou vous attaque. À côté, il y a un monsieur et l’autre monsieur vous dit « On vous soutient, on est là, on vous soutient, belle dame. Battez-vous bien, on vous soutient ».
Plusieurs personnes tentent présentement de fuir l’Ukraine et le Québec s’est dit prêt à les accueillir.
L’organisme responsable des réfugiés dans la région indique que ça prend toutefois des mois avant d’en voir arriver chez nous.