Grève du transport scolaire: plus de 25 % des chauffeurs ont démissionné en Outaouais

Élizabeth Dubé | 14 juin 2023

À une semaine de la fin des classes, la grève du transport scolaire inquiète déjà pour la prochaine rentrée. C’est que devant des négociations au point mort, plusieurs chauffeurs d’autobus scolaires ont quitté les lignes de piquetages pour se réorienter vers un nouvel emploi.

C’est près de 30% des gréviste qui auraient démissionné. Avec la pénurie de main-d’œuvre, qui touchait déjà fortement le secteur, ça n’augure rien de bon pour la rentrée scolaire l’an prochain.

Selon le syndicat, à moins d’une entente imminente, cette vague de départ qui sévit présentement pourrait s’élever jusqu’à 60% des chauffeurs au courant de l’été. Huit semaines après le début de la grève, les négociations sont toujours au point mort, et ce, malgré l’intervention d’une conciliatrice dans le dossier.

Les différents employeurs se défendent de ne pas pouvoir offrir d’argent supplémentaire, tant que le gouvernement n’augmentera pas leurs enveloppes budgétaires.

J’aimerais leur rappeler que, oui, c’est des compagnies privées, mais qui sont subventionnées à 100% par des fonds publics, par des portefeuilles que vos ministres donnent aux centres de services scolaires.

-Marc-André Gauthier, directeur des communications chez Teamsters Canada et porte-parole de la section Outaouais

Bien que le syndicat a directement interpellé le ministre régional, Mathieu Lacombe, le cabinet de ce dernier n’a répondu à TVA Gatineau-Ottawa dans les temps. Du côté des centres de services scolaires touchés par la grève, elles espèrent un règlement rapide dans le dossier.

C’est possible que, quand un conflit de travail s’éternise, les gens trouvent un emploi ailleurs, […] puis ne reviennent pas.

-Manon Dufour, directrice générale du centre de services scolaire des Draveurs

Dans l’attente, les centres de services scolaire des Draveurs et du Portage ont décidé de sortir le chèquier, question d’indemniser les familles touchées. Reste à voir maintenant si une mesure du genre sera toujours nécessaire lors de la rentrée l’automne prochain.