Grève des chauffeurs: l’impasse perdure malgré la conciliation
Louis-Charles Poulin | 24 mai 2023
Le recours à la conciliation ne semble pas permettre de dénouer l’impasse pour le moment concernant le transport scolaire. Selon le syndicat des Teamsters, qui représente les 300 chauffeurs de la région en grève, le conflit fait du sur place.
Le syndicat déplore que les employeurs n’aient pas de nouvel argent à proposer, malgré la médiation. Les transporteurs Campeau, Bigras et La Salle proposent encore les mêmes offres qu’en avril dernier, même s’ils ont consenti au processus de conciliation, qui a permis une rencontre mardi qui a pris fin après un peu plus de 2 heures.
Les Teamsters soulignent qu’après 4 semaines de grève, les négociations n’ont pas avancé. Donc, la grève des chauffeurs se prolonge pendant ce temps et prive 16 000 élèves de transport scolaire.
Les sorties de fin d’année sont donc compromises et ça ça pourrait aussi affecter les activités des camps de jour cet été si cela perdure. Une situation qui attriste le syndicat.
L’employeur lui est arrivé à cette conciliation, à laquelle il a consenti de participer, avec rien de nouveau à proposer. Je vous ne cacherai pas notre déception, je vous ne cacherai pas la frustration du comité de négociation et les chauffeurs. […] Donc, la conciliation s’est terminée de cette façon-là, avec aucune nouvelle date. C’est un peu désolant.
-Denis Ouellette, agent syndical de la Section locale 106 des Teamsters
Les parents des 16 000 élèves sans transport scolaire déplorent la situation parce qu’ils doivent faire des pieds et des mains pour assurer les déplacements de leurs enfants entre l’école et la maison. Également, la grève des chauffeurs vient compromettre les sorties de fin d’années et pourrait aussi affecter les activités des camps de jour cet été.
Il y a une activité à la bibliothèque qui a été cancellée, puis ça va sûrement avoir un impact sur les activités à venir scolaires.
-Le père d’un élève affecté par la grève des chauffeurs
Les transporteurs Campeau, Bigras et La Salle ont décliné nos demandes d’entrevue pour le moment. Par communiqué, ces derniers précisent que faute de financement, leurs capacités financières limitent grandement leur marge de manœuvre.