Gracefield: des milliers de dollars supplémentaires en taxe d’eau

Élizabeth Dubé | 14 mars 2023

Des commerçants de Gracefield ont eu droit à une bien mauvaise surprise au cours des derniers jours, alors qu’ils ont vu leur compte de taxes pour l’eau potable augmenter de plusieurs milliers de dollars pour l’année 2023.

La propriétaire de logements locatifs et du Bar chez Rick, Céline Deslauriers, affirme avoir eu une augmentation de 9700 dollars de ses taxes d’eau par rapport à l’an passé.

C’est que, jusqu’à l’an dernier, les coût relié à l’entretien et au fonctionnement de l’usine de filtration d’eau était assumé par tous les citoyens du secteur. Cependant, en raison d’une modification du règlement, les coûts liés à l’usine sont répartis seulement envers les résidents urbains de la municipalité.

Le maire de Gracefield, Mathieu Caron, affirme que le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation est venu ramener à l’ordre la municipalité en disant qu’elle ne peut pas facturer des gens qui ne reçoivent pas le service et qu’elle doit respecter le principe d’utilisateur-payeur.

Mais, selon Mme Deslauriers, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, n’aurait rien à voir dans cette décision.

Ils m’ont dit que c’était les conseillers et le maire qui avaient plein pouvoir d’enlever la taxe, mais aussi de l’augmenter. […] Ce n’est pas une loi de faire payer seulement que le petit secteur du village.

-Céline Deslauriers, propriétaire de logements locatifs et du Bar chez Rick

Les élus du secteur se disent bien conscients que la responsabilité fiscale qui incombe aux commerçants n’est pas réaliste. Ils demandent une intervention d’urgence des différents pallier gouvernementaux.

Les municipalités voisines viennent à l’école secondaire, viennent au CLSC. […] C’est les citoyens urbains de Gracefield qui assument ça, c’est injuste là.

-Chantal Lamarche, préfète de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau

Mise au courant de la situation par la préfète la semaine dernière, la ministre des Affaire municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, n’a pas répondu à notre demande d’entrevue dans les temps. Pour les entrepreneurs, après la pandémie et l’inflation, cette augmentation pourrait bien être le coup de grâce de plusieurs commerces.

Nous envisageons de fermer si dans les 30 jours on n’a pas eu une réponse de qui que ce soit pour modifier la situation.

-Céline Deslauriers, propriétaire de logements locatifs et du Bar chez Rick