Gicleurs obligatoires : des RPA de l’Outaouais risquent de devoir fermer

Des résidences privées pour aînés (RPA) de la région risquent de devoir fermer leurs portes si elles ne sont pas munies de gicleurs avant décembre 2024. Une date butoir qui avait été mise en place par le gouvernement après un incendie qui avait fait 32 morts dans le Bas-Saint-Laurent en 2014.

C’est un manque de financement qui cause problème puisqu’il revient à chaque propriétaire de résidences privées pour aînés de se conformer au règlement de la Régie du bâtiment du Québec.

Le CISSSO les accompagne pour trouver des solutions, mais le coût demeure important. C’est entre 6000 et 7000$ pour gicler une seule chambre.

« Ceux-ci (les RPA) peuvent décider « je vais diminuer le nombre de places dans ma résidence à 9 et moins. Donc, je n’aurai pas l’obligation d’aller comme un système de gicleur ». Mais vous savez qu’en Outaouais, on n’a pas la possibilité de se permettre de fermer nos résidences ».

-Chantal Desjardins, coordonnatrice de l’amélioration continue du CISSSO

Même si le ministère de la Santé les soutient financièrement en partie, certaines RPA n’ont pas la capacité de payer. Des dépenses supplémentaires doivent aussi être prises en considération en milieu rural pour l’installation d’un système d’aqueduc.

En Outaouais, on a 58 RPA et 34 ne sont pas giclées. Par contre, les petites résidences, soit avec neuf résidents et moins, sont exclus de l’obligation et ne doivent pas se munir de gicleurs. C’est donc dire que cinq restent à être giclées avant décembre 2024.

Le CISSSO veut être rassurant par rapport aux RPA qui n’ont pas de gicleurs. Elles font tout de même partie d’un programme de gestion incendie pour la sécurité des résidents.