Gatineau: le cochon miniature pourrait devenir un animal de compagnie

Élizabeth Dubé | 22 mars 2023

À l’été 2021, nous vous présentions un reportage sur une résidente de Masson-Anger qui demandait à la Ville de changer sa réglementation concernant la domestication des cochons miniatures. Celle-ci devait alors se départir de la garde de son animal à la suite d’une plainte d’un voisin. Voilà que, deux ans plus tard, le conseil a finalement déposé une motion en ce sens.

Pumba et les quelques 80 autres cochons miniatures des Gatineau pourraient bientôt être considérés comme des animaux de compagnie, au même titre qu’un chat ou un chien. Un avis de motion a passé cette semaine au conseil municipal afin d’informer les gens qu’il y aura un changement dans la réglementation.

Ça aura prit près de deux ans de travail pour que Gatineau joigne le mouvement. La demande avait d’abord été faite par la propriétaire de Pumba, à l’été 2021. Elle avait reçu une lettre de la Ville lui demandant de s’en départir. Si elle se réjouit du dénouement, dans son cas, cette décision arrive toutefois trop peu trop tard.

Début de l’été l’an passé, j’ai commencé à faire des démarches pour quitter le territoire puis aller dans une autre ville qui accepterait mon cochon. Je suis quand même extrêmement heureuse de la victoire parce qu’il y a plein d’autres cochons à Gatineau, puis ils méritent d’être ici avec leur famille.

-Pascale Langlais, propriétaire de Pumba, un cochon miniature

Consultée dans le dossier, la SPCA de l’Outaouais se dit aussi satisfaite de la modification de réglementation déposée. Celle-ci avait notamment recommandé un poids maximum de 45 kilogrammes ainsi que d’obliger le micro-puçage.

Le directeur de l’organisme met toutefois en garde la population de ne pas se laisser avoir par la caractérisation micro de l’animal, qui n’a de miniature que son nom.

Il y a une alimentation qui est particulière chez le micro cochon, donc principalement des fruits et de la moulée. Donc, ça c’est quelque chose à calculer dans son budget parce que, surtout les fruits, ça peut être cher.

-Maxime Daigle, directeur général de la SPCA de l’Outaouais

Alors que les cliniques vétérinaires n’ont pas été consultées dans le dossier, et connaissant la pénurie de spécialiste dans la région, certains craignent qu’il n’y ait un manque lorsque ces animaux auront besoins de soins.

Le conseil municipal se prononcera officiellement sur le dossier le 18 avril prochain.