GAP: Il n’y aurait plus de rendez-vous dès samedi, selon un médecin
Sébastien Larocque | 28 mai 2024
Mauvaise nouvelle pour les patients qui n’ont pas de médecin de famille en Outaouais. Au moment où les négociations achoppent entre Québec et la FMOQ, aucune plage horaire ne sera disponible à compter de la semaine prochaine via le Guichet d’accès à la première ligne (GAP).
Il est minuit moins une pour le GAP. À moins d’une entente entre Québec et la FMOQ d’ici vendredi, les médecins cesseront d’offrir des rendez-vous aux 900 000 patients inscrits au GAP. C’est 1300 plages par semaine qui risquent de disparaitre.
Le Dr Guilbault sonne l’alarme, au moment où le réseau de la santé de l’Outaouais est au bord du précipice. Il explique que l’alternative au GAP est de consulter à l’urgence, alors que les hôpitaux sont débordés.
Le renouvellement d’une prime de 120 dollars offerte aux médecins pour la prise en charge de patients orphelins est au cœur des litiges. Le ministre de la Santé veut renégocier l’entente en raison de nouvelles données qu’il a obtenues jeudi dernier, qu’il refuse toutefois de dévoiler. Mais le ministre se montre clairement insatisfait du rendement des médecins
Ces rendez-vous là, de la façon qu’ils sont pris et avec les informations que j’ai maintenant, ils n’ont peut-être pas toujours été vers le bon client vers lequel ce programme-là était destiné.
-Christian Dubé, ministre de la Santé du Québec
Cette entente n’est pas parfaite, a reconnu le président de la FMOQ, mais elle a fait ses preuves. Les médecins de famille demandent à Québec de prolonger le présent accord, le temps d’analyser ces nouvelles données.
S’il dit qu’il en a pas eu pour son argent, nous on est prêt à regarder les chiffres, à les analyser, puis à l’améliorer. Est-ce qu’elle est parfaite cette entente-là? Absolument pas. Pas ça que je dis. Ce qu’on demande là prolongeons l’entente actuellement, puis donnons-nous ce temps-là pour analyser les données.
Dr Marc-André Amyot, président de la FMOQ
Face à l’impasse, un conciliateur a été embauché pour faire progresser le dossier, mais le ministre assure que le GAP est là pour rester. Il s’engage à être intransigeant au cours des prochains jours et il garde espoir qu’une entente soit conclue d’ici vendredi.