«Faux Ontariens» | Déjà 1676 signalements à Gatineau

Le phénomène des plaques ontariennes à Gatineau, plus connu sous le nom de « Faux Ontariens », continue de susciter l’attention des autorités.

Quatre mois après le lancement d’une vaste opération par le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG), les premières données officielles sont désormais connues.

Depuis février, 1676 signalements ont été enregistrés par la Ville, confirmant l’ampleur du phénomène dans certains secteurs, notamment dans le Plateau et Mitigomikokan, identifiés comme des zones critiques par une étude indépendante menée par deux anciens experts de Statistique Canada.

Dans certains immeubles locatifs, une voiture sur quatre porterait une plaque de l’Ontario. Jusqu’ici, 26 constats d’infraction ont été émis par le SPVG, et 22 dossiers ont été transférés à Revenu Québec pour analyse fiscale. L’amende prévue au Code de la sécurité routière est de 200 $, mais avec les frais, elle grimpe à 336 $ par constat.

Depuis le début des opérations, on parle maintenant de 26 constats émis. Toutes les informations sont traitées de façon confidentielle, et seuls les citoyens qui le souhaitent peuvent être contactés par les policiers pour fournir plus de détails.

Patrick Kenney, Agent relationniste du SPVG

Au-delà des plaques elles-mêmes, l’enjeu est d’abord fiscal : les autorités estiment que même un faible pourcentage de résidents frauduleux pourrait représenter des pertes de plusieurs dizaines de millions de dollars par année pour le Québec, en revenus non perçus liés à l’immatriculation, à l’assurance auto, ou encore à l’impôt.

Le SPVG précise que les opérations de surveillance se poursuivent et invite les citoyens à continuer de signaler toute situation jugée douteuse via les plateformes prévues à cet effet.

Avec les informations de Camille Guindon