En pyjama à l’école : une tendance qui n’a pas sa place

Karol-Ann Scott | 12 Décembre 2022

Aller à l’école en pyjama, c’est non! C’est le mot d’ordre au Centre de services scolaire des Draveurs.

C’est une tendance qui semble avoir gagné en popularité dans certaines écoles secondaires de la région. Le code vestimentaire n’est toutefois pas pris à la légère par la direction.

Mettre un pyjama pour assister à ses cours, on peut penser que c’est une question de confort ou de mode. Pourtant, le Centre de services scolaire des Draveurs (CSSD) n’a pas l’intention de contourner le règlement pour accommoder les élèves.

Au contraire, les règles sont très strictes et si les jeunes ne les respectent pas, ils s’exposent à une gradation de sanctions. Passant par des vêtements prêtés par l’école, un retour à la maison, ou même une suspension en cas de récidive. 

C’est vraiment du cas par cas, et surtout une question de jugement selon la directrice du CSSD.

« Il s’agit d’intervenir, ce n’est pas un vêtement qui est acceptable dans le contexte d’une école. On n’est pas à la maison sur le divan, on est à l’école, et donc pour moi c’est une question de posture ».

-Manon Dufour, directrice générale du Centre de services scolaires des Draveurs

Il faut comprendre que le code vestimentaire est approuvé par le Conseil d’établissement sur lequel siègent plusieurs parents de l’école. Et si la direction n’intervient pas, le dossier reviendra à l’enseignant, ce qui est déraisonnable selon le syndicat.

« Pour les enseignants, c’est que les directions d’école puissent les supporter pour faire appliquer le code vestimentaire. Parce que sinon, ce sont les enseignants qui doivent gérer les situations en classe et là on se retrouve souvent avec beaucoup de perte de temps au niveau des minutes d’enseignement, si on doit gérer le code vestimentaire comme tel ».

-Nathalie Gauthier, présidente du Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais

D’ailleurs, le syndicat de l’enseignement a réservé un comité d’accueil à la nouvelle députée de Hull, Suzanne Tremblay, lors de sa visite dans une école aujourd’hui. Les membres ont rappelé à leur ancienne présidente syndicale leurs revendications dans le cadre de l’actuelle ronde de négociations.