Des milliers de fonctionnaires en grève dans les rues de Gatineau et d’Ottawa

Pour une première fois en plus de 30 ans, des dizaines de milliers d’employés fédéraux font la grève. L’Alliance de la fonction publique (AFPC) a tenu parole et a entériné son mandat de grève à 21h mardi soir, faute d’entente avec Ottawa.

Chose promise, chose due. Devant l’impasse, l’AFPC a débrayé ses 155 000 membres mardi soir. Mercredi matin, ils étaient des milliers dans les rues pour appuyer les revendications de leur syndicat.

Je suis père monoparental avec la garde exclusive depuis 8 ans. Pas de pension alimentaire, on survit sur mon salaire. Moi, je me bats pour mes enfants.

-Un gréviste de l’AFPC

En réponse, la présidente du Conseil du Trésor s’est dite déçue de la décision de l’AFPC d’aller de l’avant avec leur mandat de grève.

De nombreuses revendication de l’AFPC sont tout à fait irréalisables et d’autres auraient de graves répercussions sur notre capacité de service de fournir des services aux Canadiennes et aux Canadiens.

-Mona Fortier, présidente du Conseil du Trésor du Canada

Certains ministres ont pour leur part levé le voile sur les différents impacts qui se feront sentir si les grève s’éternisent. Du côté du développement social, la majorité des prestations seront maintenues. Toutefois, sans prévoir une crise comme celle du printemps dernier, le service de passeport deviendrait rapidement problématique.

Et en cette période fiscale, la ministre du Revenu national a tenu à lancer comme message à la population que les déclarations de revenus envoyées électroniquement seront sans délais supplémentaire, mais que les formulaires papiers pourraient prendre plus de temps.

Concernant l’imposition par le gouvernement d’une possible loi sur le retour au travail, les chefs du NPD et du Parti conservateur ont déjà mentionné qu’ils voteraient contre, laissant les libéraux en minorité. Possédant un mandat de grève générale illimitée, l’AFPC compte bien conserver la pression jusqu’à la conclusion d’une entente.