Des familles déplorent des cas de négligence dans un CHSLD

Charlotte Tremblay | 20 juillet 2023

Des familles s’inquiètent de ce qui se passe entre les murs du CHSLD Ernest-Brisson. Après avoir vécu plusieurs situations qu’elles qualifient de maltraitance, elles estiment que la plus grande lacune dans cette affaire est le manque de personnel.

Lyse St-Jacques déplore que sa mère, placée au CHSLD Ernest-Brisson depuis trois ans, serait victime de négligence. Selon elle, le manque de personnel y serait pour beaucoup.

Mme St-Jacques serait à bout de souffle après plusieurs chutes qui lui auraient causé des blessures, en plus d’avoir été laissée dans ses excréments pendant de longues périodes.

J’ai de la difficulté à regarder ma mère en face sans pleurer.

-Lyse St-Jacques, sa mère est placée au CHSLD Ernest-Brisson

Ce n’est pas la seule qui prétend être une victime dans cet établissement. D’autres familles affirment avoir vécu des évènements similaires. Selon l’organisme Action santé Outaouais, il s’agit d’une situation déplorable.

Il y a un code d’éthique qui existe pour tout le réseau de la santé. De toute évidence, on ne respecte pas ce code d’éthique là.

-Denis Marcheterre, président de l’organisme Action santé Outaouais

Contacté, le CHSLD n’a pas commenté, mais a fait le suivi du dossier avec le CISSSO. De son côté, le CISSSO affirme par écrit avoir à cœur le bien-être de chaque résident et qu’il ne peut commenter ce cas pour préserver la confidentialité. Dans le cas de Mme St-Jacques, le CISSSO affirme qu’un plan a été mis en place et des suivis sont organisés chaque deux semaines pour adapter les soins à l’usager.

Toujours selon le CISSSO, les ratios d’employés pour le CHSLD Ernest-Brisson sont atteints, mais on mentionne qu’il pas de normes ministérielles qui établissent un ratio clair. Ça serait plutôt une cible à atteindre. Contactée, la ministre des Aînés n’a pas fait suivre notre demande d’entrevue.

Pour la sœur d’une femme placée au même CHSLD, il faut revoir ces politiques de quota.

Les quotas ne sont plus réalistes par rapport au vieillissement de la population puis les besoins qui sont criants.

-Johanne Philipps, sa sœur est placée au CHSLD Ernest-Brisson