Des enfants occupent 25% des camions à Ottawa

TVA Gatineau | 8 février 2022

La police s’inquiète pour leur sécurité et craint les complications

Une autre situation vient compliquer les interventions policières au centre-ville d'Ottawa. Les forces de l'ordre craignent pour la sécurité d'une centaine d'enfants, qui vivent dans les camions du « convoi de la liberté ».

Près de 25 % des quelque 400 camions, qui ont pris d’assaut la capitale fédérale, abritent des enfants selon les autorités. Des craintes ont été soulevées pour s’assurer de leur bien-être, notamment lors d’interventions plus musclées.

Selon le service de police, des agents auraient même été blessés par moment. À l’heure actuelle, une vingtaine d’arrestations ont été effectuées, environ 1 300 contraventions ont été remises, en plus des 79 enquêtes en cours.

La police continue de durcir le ton pour évincer les militants du centre-ville.

Les camionneurs gagnent en popularité, mais pas à Ottawa

Alors que le tiers des Canadiens appuient les revendications des camionneurs, ça ne semble pas être le même son de cloche à Ottawa.

Les klaxons à répétition ont donné de véritables maux de tête aux résidents d’Ottawa. Si bien que près de 90% d’entre eux demandent à ce que les camionneurs plient bagage et quittent le centre-ville.

C’est ce que révèle un sondage, publié mardi matin, par la firme Abacus-Data.

À l’inverse, un autre sondage de la firme Léger, démontre un appui grandissant pour le message qui est véhiculé.

Sur les 62% des répondants qui s’y opposent, 32% sont d’accord, ce qui représente près du tiers de la population:

« C’est 32 %. Si les gens pensent que c’est un mouvement marginal, uniquement d’illuminés d’extrême droite, antivaccin et tout, non non, c’est plus que ça. C’est le tiers de la population canadienne, mais on sent dans le sondage qu’il y a une grogne de la population, que ça gronde »!

-Jean-Marc Léger, grand patron de la firme de sondage Léger

« C’est que vous avez une population qui commence à douter des affirmations des gouvernements. On nous impose des mesures de confinement. On nous impose des mesures sanitaires, mais sur quelles bases est-ce qu’on peut vraiment confirmer ou appuyer ce genre de directions là »?

-Gilles Levasseur, avocat et professeur de gestion et de droit à l’Université d’Ottawa