Des comportements dénoncés dans un centre éducatif
TVA Gatineau | 15 septembre 2025
Le Centre Éducatif À Pas de Géants, à Gatineau, se retrouve dans la tourmente alors que plusieurs parents dénoncent des conditions d’hygiène douteuses, un manque de supervision et même des pratiques jugées illégales.
Certains parents affirment que leurs enfants auraient été victimes de négligence et de mauvais traitements.
« Mes enfants s’étaient fait mordre à plusieurs reprises. Ma fille, dans le cou, c’est arrivé quatre jours après que mon fils se soit fait mordre la joue assez creuse », rapporte une mère.
Un autre parent ajoute : « Mon fils a déjà dit qu’il avait été frappé par une éducatrice. Ce n’était pas avec la main, mais avec le cellulaire. »
À cela s’ajoutent des plaintes liées à un manque de communication avec les familles.
Des parents affirment que leurs enfants ont fréquenté la garderie une semaine sans électricité, en pleine canicule, sans qu’ils en soient informés.
Des images transmises par des parents montrent aussi une cuisine insalubre et la présence de canettes d’alcool dans les locaux destinés aux enfants.
La version de la propriétaire
La propriétaire du centre rejette en bloc les accusations et assure que son établissement est sécuritaire. Elle explique que les canettes d’alcool auraient été laissées par des ouvriers venus faire des travaux.
« Ils ont laissé deux cannettes, une dans le frigidaire et une sur le comptoir. Ce n’était pas nous », affirme-t-elle.
Concernant les dépôts de sécurité, une mère soutient avoir perdu 300 $ remis à la direction pour réserver une place qui n’a jamais été honorée. La propriétaire dément formellement.
« Je ne demande jamais de dépôt de sécurité. Je n’ai pas le droit et, en plus, je suis subventionnée. Tous mes livres sont vérifiés par le ministère », insiste-t-elle.
Enquête en cours
Le Service de police de la Ville de Gatineau confirme avoir ouvert quatre dossiers liés à ce centre éducatif.
De son côté, le ministère de la Famille indique avoir reçu dix plaintes depuis janvier 2025, actuellement en analyse. Le permis de la garderie a d’ailleurs été renouvelé pour seulement un an, alors que la durée habituelle est de cinq ans.
Depuis que l’affaire a pris de l’ampleur, la direction dit subir un acharnement sur les réseaux sociaux et même du vandalisme.
« On a eu des KKK écrits sur nos portes, des jouets d’enfants lancés dans la rue et nos abris soleil déchirés au couteau », déplore la propriétaire.
Le ministère de la Famille affirme suivre la situation de près et assure effectuer des suivis réguliers auprès de ce service de garde.
Avec les informations de Kémilia Laliberté