Déménagements: des familles encore forcées d’abandonner leurs animaux
Sébastien Larocque | 4 juillet 2024
Trois jours après le 1er juillet, force est de constater que les abandons d’animaux sont encore très nombreux cette année. En pleine crise du logement, trouver un appartement lorsqu’on a des animaux relève presque d’un miracle.
Encore une fois cette année, les cages à la SPCA de l’Outaouais débordent. L’organisme est déjà à pleine capacité depuis quelques semaines.
Une partie du problème s’explique par les déménagements du 1er juillet parce que se loger avec un animal de compagnie est de plus en plus difficile. L’Office de l’habitation de l’Outaouais reconnait également qu’être propriétaire d’un animal est un obstacle à l’accessibilité au logement.
C’est le propriétaire qui détient vraiment le gros bout du bâton. Très souvent, les propriétaires préfèrent louer aux ménages qui n’ont pas d’animaux, bien évidemment. Alors, avoir des animaux actuellement, ça peut devenir une sorte d’handicap.
-Karina Osiecka, porte-parole de l’Office de l’habitation de l’Outaouais
Au cabinet de la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, on dit comprendre qu’il peut être difficile de se loger avec des animaux. Le ministère soutient qu’il doit y avoir un équilibre entre les droits des locataires et des propriétaires et que des ententes peuvent être prises entre les parties.
Pour Québec solidaire, qui réclame depuis des années des allègements à la loi, il n’y a pas d’équilibre en ce moment.
Il y a un déséquilibre évident. On impose aux locataires l’obligation de se départir d’un animal de compagnie. Il me semble que c’est démesuré.
-Andrés Fontecilla, porte-parole en matière de logement et d’habitation pour Québec Solidaire
Le logement n’est cependant pas la seule raison pour laquelle les refuges sont pleins. Il y a aussi l’abandon des animaux lié à des frais médicaux trop élevés ou encore à cause de l’augmentation des prix de la nourriture et d’autres nécessités pour les animaux.