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Demander l’aide médicale à mourir à 20 ans : Sa famille veut que les critères d’admissibilité soient élargis
Koralie Boyer | 2 mai 2022
Histoire déchirante à Val-des-Monts. Imaginez, vouloir accéder à l’aide médicale à mourir à l’âge de 20 ans. Catherine Mercier et ses proches demandent au gouvernement d'élargir les critères d'admissibilité.
Crises convulsives, troubles neurologiques et psychiatriques, voici le quotidien de Catherine Mercier. Depuis 2012, elle est atteinte d’encéphalite d’Hashimoto, une maladie rare.
« Je voulais toujours rester avec l’amour des autres, dit-elle. Là, je veux penser à moi. »
Une souffrance tellement grande, voire infernale, si bien que la jeune femme a décidé qu’elle voulait mettre fin à ses jours. Une décision très difficile à accepter pour sa mère.
« Ça fait 10 ans que je vois ma fille souffrir, confie-t-elle. Ma réponse a été : Catherine, je t’aime assez pour te laisser partir. »
Même si l’aide médicale est permise au Québec depuis un certain temps, les critères pour y avoir accès sont très restrictifs. Il faudrait que le gouvernement rouvre la loi pour l’élargir, mais le temps manque avant la fin de la session parlementaire. En attendant une décision officielle, des patients comme elle continuent leur combat douloureux. C’est ce que dénonce sa mère.
« Je n’ai pas de contrôle sur ma vie à cause de ma maladie, mais j’ai un contrôle sur la fin, explique-t-elle. Ça traîne au niveau du gouvernement et c’est désolant parce qu’ils ont tout en main » .
Son rêve, partir en croisière, mais en raison de son état de santé précaire et des risques liés à la pandémie, la famille doit se limiter. Une campagne de sociofinancement a été lancée pour offrir à Catherine quelques dernières aventures avant son départ précipité.