Cyberintimidation | SEXTO : pas obligé de tout partager
TVA Gatineau | 13 mai 2025
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Une nouvelle méthode d’intervention pour freiner la propagation d’images intimes, connue sous le nom de SEXTO, a été implantée la semaine dernière dans les écoles secondaires de la région de l’Outaouais.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du Plan d’action pour prévenir et contrer l’intimidation et la cyberintimidation, alors qu’environ 30 % des jeunes de 11 à 18 ans seraient touchés par le phénomène du sextage au Québec.
Après la campagne Garde ça pour toi, lancée en 2017, SEXTO devient le nouvel outil intégré aux stratégies du Service de police de Gatineau pour agir plus efficacement dans les milieux scolaires.
Déployé dans 15 écoles de la région, ce programme vise à permettre une intervention rapide et confidentielle, en collaboration avec les intervenants scolaires, les policiers et les procureurs.
Une trousse d’intervention est désormais accessible dans les établissements participants. Elle permet d’encadrer les situations de diffusion non consentie d’images intimes et de réduire les répercussions pour les jeunes concernés.
À l’échelle provinciale, près de 7 000 jeunes ont déjà bénéficié du programme. Environ 60 % d’entre eux ont vu leur dossier traité dans un délai de 4 à 5 jours grâce à cette approche.
Lancé initialement à Saint-Jérôme en 2016 comme projet pilote, SEXTO est maintenant déployé partout au Québec. Son implantation en Outaouais est perçue comme un complément aux outils déjà existants dans la région, notamment en matière de prévention.
Selon le Centre de services scolaire des Portages-de-l’Outaouais, cette arrivée était attendue depuis longtemps et suscite un certain enthousiasme au sein du personnel scolaire.
L’objectif global : mieux protéger les jeunes, prévenir la cyberintimidation et encadrer les situations délicates avant qu’elles ne s’aggravent. Un objectif partagé par le gouvernement, qui prévoit également l’interdiction complète des appareils électroniques dans les écoles secondaires dès la prochaine rentrée.
Reste à voir maintenant si cette combinaison de mesures permettra de faire une réelle différence dans la vie étudiante.
Avec les informations d’Émily Normand