Cryptomonnaie: le « Far West » des fraudes en ligne

On vous parlait de ce Gatinois qui a été fraudé de 275 000$ après avoir investi dans la cryptomonnaie. Plusieurs experts s’entendent pour dire qu’il faut en faire plus pour freiner les arnaqueurs. D’autant plus que le cyberespace est considéré comme un véritable Far West.

Selon une enquête publiée par l’Académie de la transformation numérique de l’Université Laval, 22 % des adultes québécois, majoritairement des hommes, ont déjà acheté ou vendu de la cryptomonnaie. Cette technologie peut sembler attirante puisqu’elle est vue comme un système parallèle, c’est-à-dire en dehors des banques.

Toutefois, contrairement à ce que plusieurs peuvent penser, placer son argent en contournant les systèmes contrôlés, c’est carrément se tirer une balle dans le pied. Maintenant, difficile d’identifier les fraudeurs derrières leurs écrans, mais ce n’est pas nécessairement impossible.

Il faut mettre l’énergie, faut mettre la volonté politique puis faut mettre les ressources financières. C’est facile de blâmer les victimes pour la crédulité, mais les gens c’est pas tous des Sherlock Holmes. […] Sinon, le signal qu’on envoie c’est vraiment allez-y, go, c’est le Far West.

-Paul Laurier, ex-enquêteur de la Sûreté du Québec spécialisé dans les cyber-enquêtes judiciaires

Encore une fois, les cyber-fraudeurs ont tendance à jouer sur les émotions et l’appât du gain pour manipuler leurs victimes, d’où l’importance de bien s’informer, quitte à trouver une autre solution pour s’enrichir.

À moins de vraiment vraiment être à l’aise avec l’informatique et la cybersécurité, de connaître les tactiques utilisées par les cyberméchants, moi je dirais aux gens touchez pas à ça. C’est pas vraiment des investissements, il y a d’autres moyens, d’autres véhicules avec plus de garantie et de protection.

-Jacques Sauvé, spécialiste en cybersécurité

Rappelons que rares sont les victimes qui pourront récupérer l’argent perdu ou de ce qu’il en reste.