CRTC sur les médias: RNC Media soulève l’urgence d’agir

Le CRTC mène des audiences publiques dans le but de moderniser le système de radiodiffusion actuel. Plusieurs médias de l’Outaouais étaient sur place mercredi afin de donner leur point de vue. Il y avait notamment notre employeur, RNC Media, qui s’est exprimé.

Rappelons que ces audiences publiques s’inscrivent dans un contexte où les géants du web ainsi que les plateformes de diffusion en ligne gagnent de plus en plus de terrain, ce qui fait en sorte que les médias locaux font face à certains défis qui menacent leur pérennité.

C’est devant le CRTC mercredi matin que RNC media, le plus ancien radiodiffuseur privé au Québec, s’est positionné sur ces enjeux. Ils mentionnent que les coûts de production augmentent, alors que les revenus baissent.

C’est dans cette optique qu’il suggère notamment la bonification du fond pour les nouvelles locales indépendantes.

Je pense que le CRTC doit reconnaître qu’il y a urgence d’agir. Et, la première étape de ce processus-là c’est vraiment de demander une contribution des gros joueurs numériques et de distribuer cette contribution-là aux joueurs indépendants et aux autres joueurs du système de radiodiffusion canadien.

-Robert Ranger, président et chef de la direction chez RNC Media

Au même moment, on apprend que Google et le gouvernement fédéral se sont finalement entendus au sujet de la loi C-18. C’est-à-dire que les médias canadiens bénéficieront d’une compensation financière de 100 millions $ distribués annuellement.

On voit bien que cette bataille-là, qui était menée depuis plusieurs années, bien elle a pas été inutile.

-Éric-Pierre Champagne, président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec

Toutefois, l’une des préoccupations qui restent, c’est de quelle manière cet argent sera distribué.

Il y a certaines choses qui nous préoccupent un peu, le fait que ça soit un seul négociateur unique. Mais, encore là, tant qu’on n’a pas vu le règlement, je ne peux pas aller plus loin dans mes commentaires.

-Éric-Pierre Champagne, président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec

D’autres détails viendront ultérieurement avant l’entrée en vigueur de la loi le 19 décembre prochain.