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Crise du logement: la mairesse de Gatineau interpelle le privé une fois de plus
Étienne Malouin | 24 février 2023
La crise du logement ne semble pas s’améliorer à Gatineau. Avec un taux d’inoccupation de 0,8% et les loyers parmi les plus élevés au Québec, le temps presse pour trouver des solutions.
La mairesse s’est adressée aux gens d’affaires vendredi matin dans l’espoir de trouver une solution. France Bélisle mentionne que la crise du logement est un problème collectif.
Une pressions sur les locataires, mais aussi sur les employeurs. La mairesse admet que les programmes actuels sont compliqués et frustrant pour les promoteurs.
Elle demande au secteur privé de participer à résoudre le problème. Présentement, 850 unités de logements sociaux sont autorisés par le gouvernement du Québec.
La mairesse s’engage à les mettre en chantier d’ici la fin du présent mandat. Elle se défend que ces unités étaient autorisés bien avant son arrivée.
Il n’y a pas 850 unités de logement dans le backlog depuis que France Bélisle est arrivée à la mairie. Ces unités-là étaient là avant notre arrivée à la mairie, avant l’arrivée de ce nouveau conseil. Et l’objectif que je me donne, c’est d’être capable d’essayer de les faire lever.
-France Bélisle, mairesse de Gatineau
Le secteur privé dit vouloir aider, mais les promoteurs dénoncent la lourdeur administrative, notamment pour obtenir des permis de construction. Le président de Brigil, Gilles Desjardins, a mentionné ce matin que depuis 10 ans, 12 000 portes de logements n’ont pas pu voir le jour.
Il trouve dommage la complexité de la Ville de Gatineau. Il ne blâme pas les fonctionnaires municipaux, mais considère que les choses doivent changer.
Il y a plein de facteurs qui en plus dans la crise du logement qui nous nuit, que la lenteur de l’administration municipale pour les émissions de permis, les autorisations. C’est très réglementé, c’est très compliqué. On a fait des achats de terrains il y a 10, 15, 20 ans qu’on attend encore après les autorisations.
-Gilles Desjardins, président et fondateur de Brigil
On comprend que tous souhaite que la machine soit simplifiée. Il reste cependant à voir si des changements concrets vont s’opérer sur le terrain.