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Crise du logement: bâtir des logements sur des terres agricoles, est-ce une option?
Marika Gauthier | 15 août 2024
Utiliser les terres agricoles pour aider la crise du logement, est-ce une option? Un centre de réflexion se penche sur la question, en avançant la possibilité de réformer le zonage des terres agricoles. Ce n’est toutefois pas une option envisageable pour l’Union des producteurs agricoles de l’Outaouais-Laurentides. De son côté, l’Institut économique de Montréal étudie présentement le cas de Laval.
Pour l’Institut, si le territoire agricole pouvait être développé avec la même densité que le reste de la ville, cela représenterait un potentiel de 70 000 nouvelles unités d’habitation. Il souhaite donc réformer le zonage agricole pour faciliter la transition vers le zonage résidentiel pour régler en partie la crise du logement.
On a une partie importante de ces territoires agricoles qui ne sont pas exploités et où on pourrait construire du logement.
-Gabriel Giguère, analyste sénior en politique publique de l’IEDM
Cette proposition est loin de faire l’unanimité, particulièrement chez l’Union des producteurs agricoles de l’Outaouais-Laurentides, qui a exprimé catégoriquement son opposition. Selon l’Union, les terres agricoles, qui représentent 4% du territoire du Québec, sont précieuses et essentielles pour garantir une certaine sécurité alimentaire.
En Outaouais, la superficie agricole représente 10% du territoire, soit 316 000 hectares.
Je trouvais quand même l’idée effectivement farfelue. […] Je pense qu’il y a vraiment d’autres choses qu’on peut faire avant que de penser que de dézoner des terres agricoles puis de construire des nouveaux logements c’est la solution à tout. […] Asphalter tout, je ne suis pas sûre que c’est la solution.
-Audrey Lemaire, vice-présidente de la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides