Crimes sexuels: l’enseignant embauché malgré un processus judiciaire en cours

Karol-Ann Scott | 12 septembre 2023

On revient sur l’histoire troublante de cet enseignant d’une école secondaire de Gatineau accusé de crimes sexuels envers son élève. Cette affaire cache de sombres détails, qui ne peuvent être dévoilés publiquement présentement pour des raisons de confidentialité. TVA Gatineau-Ottawa a appris qu’il faisait déjà face à la justice, avant d’être embauché.

Depuis que TVA Gatineau-Ottawa a dévoilé cette histoire au grand jour, plusieurs sources nous confient des éléments nouveaux plus perturbants les uns que les autres.

L’accusé, aussi père de famille, a effectivement été engagé à l’école de sa présumée victime en août 2022. C’est moins d’un mois plus tard que les crimes sexuels auraient commencé.

Pourtant, il avait un dossier actif au palais de justice de Gatineau en matière de fraude, par la supercherie et le mensonge. Les faits reprochés s’étaient produits en septembre 2020 auprès de la Société des alcools du Québec, et la dénonciation formelle avait été faite en janvier 2021. C’est finalement en octobre 2022, qu’il a été reconnu coupable et condamné à payer des frais de remboursement.

Même s’il n’était pas coupable aux yeux de la loi au moment de son embauche par le Centre de services scolaire, il était tout de même accusé au criminel. À cela se sont ajoutées ses déviances sexuelles présumées, après avoir été admis comme enseignant dans une école. C’est à se demander s’il aurait d’autres victimes.

Pour le moment, les accusations qui devaient être déposées ont été déposées. Par la suite, reste à voir si d’autres victimes vont se manifester ou si d’autres dossiers vont nous être soumis.

-Me André-Anne Tremblay, procureure aux poursuites criminelles et pénales

Le Centre de services scolaire assure pourtant que les vérifications nécessaires avaient été faites. Sans vouloir accorder d’entrevue, le centre rapporte par courriel appliquer « de façon diligente et rigoureuse un processus de vérification des antécédents judiciaires en conformité avec sa politique en la matière et les dispositions législatives qui se trouvent dans la Loi sur l’instruction publique ».

C’est donc à se demander pourquoi le centre de services scolaire l’a engagé, malgré un dossier judiciaire en cours.