Coupures d’eau | Le Nordik poursuit Chelsea pour 675 000 $

TVA Gatineau | 16 juin 2025

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Le Nordik Spa-Nature, un établissement bien connu de la municipalité, poursuit la Ville de Chelsea devant la Cour supérieure, lui réclamant plus de 675 000 dollars en dommages et intérêts, incluant une compensation pour atteinte à la réputation.

En cause : une série de coupures d’eau potable survenues en 2022, qui auraient, selon l’entreprise, nuit à ses opérations commerciales, entraîné des pertes financières majeures et jeté une ombre sur sa réputation.

Selon les documents déposés au tribunal, le Spa soutient que des interruptions d’eau ont eu lieu les 31 mars, 21 et 22 mai, ainsi que du 11 au 14 octobre 2022, sans qu’aucun avis préalable ne lui ait été transmis par la municipalité. Le Nordik attribue la responsabilité de ces pannes à un manque d’entretien et à une gestion déficiente de la part de la Ville.

« Ces interruptions d’eau potable, causées par la faute, la négligence et l’incurie de la municipalité, ont généré des pertes évaluées à plus de 625 000 dollars », peut-on lire dans la poursuite.

À ces pertes s’ajoute une réclamation de 50 000 dollars pour atteinte à la réputation, le Spa affirmant que l’incertitude entourant la fiabilité de ses services aurait eu un impact négatif sur l’expérience des clients.

La municipalité de Chelsea rejette les accusations et nie toute responsabilité directe dans ces événements. Elle demande à la Cour que, si une faute est reconnue, ce soit plutôt son sous-traitant AquaTech, chargé de l’entretien du réseau d’aqueduc, qui soit tenu responsable. Cette demande est fermement contestée par AquaTech, qui s’est également défendue par voie légale.

Contactée pour commenter la situation, la Ville n’a pas souhaité s’exprimer sur le fond du dossier, évoquant son caractère judiciarisé. Le maire Pierre Guénard a toutefois accepté de parler des défis liés à la gestion de l’eau dans la municipalité, qui connaît une croissance rapide.

Le Spa Nordik a de son côté refusé toute entrevue, invoquant lui aussi la nature juridique du litige. AquaTech a également décliné notre demande de commentaires, se disant lié par la procédure en cours.

Le dossier sera entendu devant la Cour supérieure du Québec au cours des prochains mois. En attendant, la cause soulève des questions sur la gestion de l’eau dans une région en pleine croissance, où les infrastructures sont de plus en plus sollicitées.

Avec les informations de Louis-Charles Poulin