Château Symmes: « Je fais ce que je peux pour défendre ma mère »

Juliette Babin | 9 février 2024

La résidence pour personnes âgées, le Château Symmes, est pointée du doigt par la fille d’une résidente. Elle déplore un manque de surveillance et de communication après que sa mère y ait été blessée sérieusement à la suite d’une bagarre.

Sophie Veilleux lève un drapeau rouge face aux récents événements subis par sa mère de 77 ans dans la résidence Château Symmes, à Aylmer.  C’est le 20 août 2023 qu’elle reçoit un appel. On l’informe que sa mère s’est retrouvée au cœur d’une bagarre avec deux autres résidents.

Elle ajoute que sa mère est ensuite transportée à l’hôpital, où un orthopédiste lui confirme que son tibia est fracturé. Selon des documents dont TVA Gatineau-Ottawa a obtenu copie, la chute est survenue à 15h30, mais Mme Veilleux n’a été avisée que 5 heures plus tard.

Elle rapporte que sa mère a de nouveau été poussée par la même résidente 4 mois plus tard, ce qui l’a motivé à porter plainte contre le Château Symmes. Mme Veilleux croyait que des mesures auraient été prises suite à la première chute de sa mère, mais elle juge que ça n’a pas l’air d’être le cas.

Dans cette affaire, elle blâme la direction de la résidence privée. En plus des lacunes concernant la communication avec les familles, selon elle, la surveillance des résidents est défaillante.

Mme Veilleux soutient que les résidents considérés dangereux devraient être relocalisés pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise. Une opinion que partage le Conseil pour la protection des malades.

De son côté, le CISSS de l’Outaouais précis par courriel que « la situation est connue de notre part et est adressée avec beaucoup de sérieux. Nous collaborons étroitement avec toutes les RPA pour garantir la qualité des services et la sécurité des résidents. […]  À ce jour, rien n’indique que la sécurité des résidents n’est pas assurée ».

Sophie Veilleux envisage de déposer une mise en demeure contre le Château Symmes prochainement. Joint par téléphone, le Château Symmes a affirmé ne pas vouloir commenter.