Budget fédéral | Suppression de 40 000 postes de fonctionnaires

Le premier budget du gouvernement Carney marque un virage majeur pour la fonction publique fédérale. Une réduction du nombre de fonctionnaires à 330 000 a été confirmé d’ici la fin de 2029, ce qui représente une baisse de 10% par rapport au sommet de 368 000 de l’an dernier.

Ces compressions visent à moderniser la machine administrative en misant sur l’intelligence artificielle et sur l’attrition naturelle afin d’accroître la productivité et de réduire les coûts.

Mais cette annonce suscite de vives inquiétudes dans la région de la capitale nationale, où près de la moitié des fonctionnaires fédéraux sont employés.

Le maire d’Ottawa, Mark Sutcliffe, estime que les répercussions locales pourraient être considérables.

« Ce sont des membres de la communauté qui risquent de perdre leur gagne-pain. Il est essentiel que le gouvernement fédéral travaille avec la Ville pour élaborer un plan de transition et soutenir l’économie locale », a-t-il déclaré.

Le Regroupement des gens d’affaires de la capitale nationale et la Chambre de commerce de Gatineau redoutent aussi des retombées négatives pour les PME, déjà fragilisées par le ralentissement économique.

Toutefois, leur directeur général, Étienne Fredette, souligne certains points positifs : « On a ici un pôle d’excellence en innovation, en défense et en cybersécurité. Ces investissements fédéraux peuvent permettre à nos entreprises locales de tirer leur épingle du jeu. »

Le budget prévoit également des investissements en logement, jugés « nettement insuffisants » par l’organisme Logemen’occupe, qui estime qu’il faudrait « multiplier par dix » les sommes annoncées pour répondre à la crise actuelle.

Les réactions de l’Alliance de la Fonction publique du Canada et de la mairesse de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, sont attendues mercredi.

Avec les informations de Louis-Charles Poulin