Bilan DPJ 2025 | Hausse des signalements en Outaouais
TVA Gatineau | 20 juin 2025
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Plus de 6 700 signalements à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) ont été traités cette année en Outaouais, soit une hausse de 4 % par rapport à l’année précédente. C’est ce que révèle le plus récent bilan annuel publié mercredi.
Malgré l’augmentation du nombre de cas signalés, la proportion de ceux jugés fondés et donc retenus pour évaluation diminue. Une situation préoccupante, selon les responsables, qui soulignent les limites du filet social.
Ça veut dire que beaucoup d’enfants, pour lesquels des gens s’inquiètent sincèrement, ne reçoivent pas nécessairement le soutien dont ils ont besoin. Il y a un réel besoin de services en amont de la protection de la jeunesse.
Colette Nadeau, Directrice de la DPJ
Les principales causes de signalement demeurent la négligence, les mauvais traitements psychologiques et les abus physiques. Les plus jeunes sont davantage exposés à la violence conjugale, tandis que les adolescents sont plus fréquemment touchés par des cas d’abus sexuels.
Le manque de ressources et les délais d’intervention préoccupent plusieurs acteurs du milieu.
Je vois dans ma pratique beaucoup de cas qui auraient pu être évités avec de la prévention et de l’aide aux familles dès les premiers signes de détresse.
Me Vivan Nguyen, Avocate en droit de la jeunesse
Par ailleurs, le rapport note une augmentation de 7,4 % du nombre d’adolescents ayant reçu des services en vertu de la Loi sur le système de justice pénale pour adolescents. Les délits les plus fréquents incluent des voies de fait, des menaces, des vols et des bris de conditions.
Malgré un taux d’occupation record dans l’unité de garde fermée de la région, la directrice de la DPJ Outaouais se veut rassurante :
Les jeunes suivis en vertu de la loi pénale représentent une très faible proportion. Et pour la majorité, il s’agit de gestes isolés ou mineurs.
Colette Nadeau, Directrice de la DPJ
Alors que les demandes augmentent, plusieurs appellent à un meilleur financement des services en protection de l’enfance, mais aussi à une véritable stratégie de prévention, en amont du signalement.
Avec les informations de Camille Guindon