- Politique et économie
- BASE de la rue Eddy: l’organisme lance un cri du cœur à la communauté d’affaires
BASE de la rue Eddy: l’organisme lance un cri du cœur à la communauté d’affaires
Élizabeth Dubé | 12 décembre 2023
Le directeur de la banque alimentaire BASE lance un véritable crie du cœur à la population d’affaires de Gatineau. Devant la hausse du coût de la vie, l’organisme craint de ne plus être en mesure d’assurer son offre de service. L’équipe va perdre le local qu’il occupe depuis plusieurs années sur la rue Eddy.
Le bail de l’organisme arrive à échéance à la fin du mois de janvier et il ne peut se permettre la hausse de 1700 $ par mois qui leur est réclamée.
Il est difficile pour eux de se retrouver un local, puisqu’ils font face à plusieurs contraintes. Il faut notamment que l’organisme demeure dans le même secteur. Le directeur souhaite également augmenter la superficie des locaux pour répondre à la demande grandissante.
Le directeur mentionne avoir trouvé un endroit qui répondrait à leur besoins, mais considérant leurs ressources limitées, ils ne peuvent se permettre un loyer à plusieurs milliers de dollars mensuellement.
Le directeur lance donc un appel à la population d’affaires afin qu’ils se montrent plus conciliant envers les organismes de bienfaisance.
On a besoin de l’aide de la communauté des gens d’affaires. Il faut qu’ils se réveillent, il faut qu’ils prennent leurs responsabilités.
-Frédérik Gates, directeur général de la Banque alimentaire services entraide (BASE)
En réaction, le président de la Chambre de commerce répond « que les coûts des locaux représente en bonne partie les coûts d’exploitation des immeubles et qu’avec les hausses de taux d’intérêt et la hausse des taxes ça devient difficile pour tout le monde ».
De plus, l’organismes BASE n’est pas le seul à faire face à des problèmes d’espaces. Le directeur de Moisson Outaouais explique que c’est un problème récurrent chez plusieurs de leurs organismes membres, encore une fois dû à la hausse des demandes.
Pour aider les organismes, c’est la deuxième année que Moisson Outaouais prépare 2 500 boîtes de repas de Noël, qui comprend suffisamment de nourriture pour une famille de 4 à 6 personnes. Cette boîte se veut en quelque sorte une alternative aux paniers de Noël.
Devant sa situation précaire, l’organisme BASE envisage déjà des solutions alternatives s’il n’arrive pas à se trouver un nouveau local dans les temps. Le directeur espère toutefois que la communauté d’affaires répondra présente pour assurer la survie des services dans le secteur.