Autoroute 50 | Un bras de fer autour des enseignes publicitaires

La grogne s’intensifie chez les entrepreneurs installés le long de l’autoroute 50, à Gatineau. Après des mois d’incertitude, ils ont reçu l’ordre officiel de retirer leurs pancartes publicitaires, une décision qui soulève un mélange de frustration, d’incompréhension et de colère.

Selon eux, tout a commencé en mai, lorsqu’une première lettre exigeant le retrait des installations a été envoyée. Depuis, les entreprises touchées affirment avoir multiplié les tentatives pour joindre la Ville, sans succès.

Un nouvel avis reçu jeudi donne maintenant aux propriétaires un délai de 30 jours pour démonter leurs pancartes, faute de quoi ils s’exposent à des amendes importantes.

Certains rapportent que ces pénalités pourraient atteindre « plusieurs milliers de dollars », et qu’un refus de se conformer pourrait entraîner d’autres sanctions additionnelles.

Ce qui irrite particulièrement les entrepreneurs, c’est que seule la portion nord de l’autoroute est visée, même si, selon eux, les terrains sont identiques de chaque côté.

Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou. Soit qu’on enlève toutes les pancartes à Gatineau, soit qu’on arrête cette saga-là.

Alexis Vinette, Propriétaire, Toiture TNT

Plusieurs disent avoir tenté de négocier pour trouver une solution, mais affirment que la Ville n’a offert aucune alternative. Ils demandent surtout de comprendre la logique derrière cette directive, alors que de nombreuses autres installations publicitaires sont visibles ailleurs sur le territoire.

On fait juste demander : donnez-nous la solution. On est devant un problème. Et je pense que c’est un problème qui est simple. Qu’ils nous donne les bons arguments autres que la pollution. Parce qu’on peut se promener à Gatineau. Puis j’en ai photographier de la pollution visuelle, puis il y en a en tabarouette.

Brigitte Beaudoin, Propriétaire, Location Bouladier

Malgré l’avis formel et la menace d’amendes, certains refusent de retirer leurs affiches tant qu’ils n’obtiendront pas de réponse à leurs questions.

Plusieurs envisagent même de recourir à des avocats si la situation demeure irrésolue. La Ville de Gatineau, de son côté, a indiqué par courriel que ses interventions font suite à des plaintes concernant des installations jugées non conformes à la réglementation municipale.

Avec les informations d’Émily Normand