Air Canada | Les agents de bord maintiennent leur grève « illégale »

Le conflit de travail chez Air Canada prend une tournure plus sévère alors que les agents de bord ont décidé de maintenir leur grève, malgré l’ordonnance de retour au travail émise par le Comité canadien des relations industrielles.

Une décision qui continue de perturber de nombreux voyageurs et d’entraîner une vague d’annulations de vols.

À Ottawa, un couple d’Orléans en route vers l’Islande a dû débourser 2600 $ de plus pour trouver une alternative auprès de Porter et Icelandair.

« On espère avoir un remboursement d’Air Canada parce que c’est la faute de la compagnie si on a des coûts excessifs », a indiqué le couple, résigné à absorber ces frais supplémentaires.

D’autres passagers vivent également des conséquences lourdes. En vacances à Cuba, une Gatinoise doit prolonger son séjour d’une semaine, ce qui lui coûtera près de 1000 $ en dépenses imprévues.

À l’aéroport d’Ottawa, les agents de bord maintiennent leur ligne de piquetage, reconnaissant la frustration des voyageurs mais affirmant ne pas avoir d’autre choix que de poursuivre leur lutte.

Le syndicat, qui s’expose à des amendes quotidiennes de 100 000 $ pour l’organisation et 1000 $ pour ses membres, affirme être prêt à aller « jusqu’au bout », même si cela signifie l’emprisonnement de certains.

Des experts en relations de travail soulignent toutefois les risques juridiques et financiers d’un tel affrontement. Une homologation de l’ordonnance par la Cour fédérale pourrait mener à des accusations d’outrage au tribunal, ce qui compliquerait encore davantage la situation.

Selon certains, les employés condamnés pourraient même se voir refuser l’entrée aux États-Unis, compromettant les opérations de la compagnie aérienne.

Air Canada, de son côté, dit regretter les répercussions sur sa clientèle. Mais au-delà des désagréments pour les passagers, la grève menace de coûter des centaines de millions de dollars à la compagnie.

Avec les informations de Louis-Charles Poulin