Les enfants interdits aux blocages
TVA Gatineau | 16 février 2022
Les parents pourront subir de lourdes conséquences
En ce 20e jour de siège à Ottawa, le ton monte pour forcer les camionneurs à plier bagage. Un ultimatum a été lancé pour les parents qui participent avec leurs enfants aux manifestations contre les règles sanitaires. L'une des mesures du décret de l'état d'urgence fait en sorte qu'il sera illégal pour eux de se trouver près des sites de blocages.
Les autorités ont indiqué que si les parents ne se plient pas à cette nouvelle obligation, les Services de protection de la jeunesse pourront intervenir et pourront notamment venir prendre en charge ces enfants.
Selon une psychologue, ce sont des actions qui risquent de marquer négativement les enfants à long terme.
« C’est ce qui m’inquiète pour ces enfants, qui sont peut-être dans des familles où les parents croient plus à des théories du complot comme ça. Ça leur donne une perception qui peut générer des idées anxiogènes à long terme. Il y a aussi tout le côté de l’apprentissage social, l’apprentissage par observation des parents ».
-Nadia Gagnier, psychologue
Les parents pourraient même perdre la garde de leurs enfants, des conséquences assez majeures.
Selon une avocate, il aurait fallu intervenir beaucoup plus tôt sur la question des enfants.
« Si les deux parents sont sur place et que les deux parents refusent de bouger. Effectivement, l’Aide à l’enfance va prendre en charge ces enfants et si les enfants sont des Québécois, ils vont remis aux centres jeunesse du Québec. On n’avait pas besoin de ce décret pour gérer la situation des enfants, l’Aide à l’enfance aurait dû déjà intervenir ».
-Me Kim Beaudoin, avocate en droit familial
Le Service de police d’Ottawa a commencé à distribuer des lettres aux camionneurs stationnés sur Wellington leur ordonnant de quitter les lieux « maintenant ».
Reste à voir si les ordres seront pris au sérieux.