Party de 500 personnes : aucune amende émise
TVA Gatineau | 21 janvier 2022
Retour sur cette fête où plus de 500 personnes qui a eu lieu dans une résidence louée sur Airbnb, à Wakefield, l’automne dernier. Trois mois plus tard, le voisinage est surpris d’apprendre qu’aucune amende ne sera remise et presse la municipalité à agir pour prévenir ce genre d’incident.
La soirée du 2 octobre dernier est encore bien fraîche dans la mémoire d’Éric Labelle. Malgré tout l’émoi qu’a semé la fête dans le voisinage, ni le propriétaire ni les centaines de participants ne recevront d’amende, faute d’avoir pu les identifier a indiqué la police.
« S’il fallait qu’un événement comme ça se reproduise, là, on a bien vu que les policiers étaient incapables de gérer une situation comme celle-là. Ça ne fait aucun sens, je veux dire je ne sais pas ce que ça prendrait de plus, est-ce que ça prendrait du saccage ? Est-ce que ça va prendre des gens qui sont blessés » ?
-Éric Labelle, résident de La Pêche
L’incident a été révélateur pour plusieurs habitants du quartier. Avec deux résidences vouées uniquement à la location courte durée et d’autres en construction, plusieurs s’inquiètent d’assister à la prolifération de ce type de commerce, dans leur cour arrière.
« On est un secteur résidentiel, il ne devrait pas avoir d’entité commerciale ou d’installations commerciales ».
-Philippe Van Dyk, résident de La Pêche
« Ça brime un peu la tranquillité qu’on avait de laisser nos enfants jouer dehors, sachant très bien qu’ils connaissent très bien les voisins. Et les voisins les surveillent autant ».
-Thessa Girard-Bourgoin, résidente de La Pêche
« Là, c’est vraiment un hôtel dans un quartier résidentiel ».
-Marc-Antoine Brassard, résident de La Pêche
Autre son de cloche pour un résident du chemin Cross, qui dit n’avoir eu aucun problème depuis son arrivée il y a trois ans.
« Au cours des trois dernières années, je n’ai jamais eu un problème ou un incident ».
-Todd Evans, résident du chemin Cross
La municipalité a cessé l’émission de nouveaux permis et entamé une révision de la réglementation, depuis l’événement. Un processus qui prend du temps, prévient le maire.
« Je ne sens pas qu’il y a une urgence d’agir, actuellement. Le règlement de culture intérimaire fait ce qu’il doit faire et la révision suivra quand le temps nous le permettra ».
-Guillaume Lamoureux, maire de La Pêche
« Du jour au lendemain, la municipalité pourrait très bien changer la réglementation, dire on ne permet plus le résidentiel, dire on va repousser ça chaque année, dire on pourrait agir rapidement ».
–Éric Labelle, résident de La Pêche
La firme derrière le développement résidentiel a confirmé au téléphone interdire la location du type Airbnb et soutenir les résidents mécontents.
Le co-propriétaire des résidences locatives, lui, n’a pas voulu commenter.