France Bélisle accusée de «mettre la hache» dans des projets

Le ton a monté lors de cette deuxième journée des discussions budgétaires de la Ville de Gatineau.

La mairesse France Bélisle a tenté de convaincre ses collègues que de couper du financement dédié à certains projets permet de les accélérer.

Tous n’ont pas été satisfaits des explications fournies.

France Bélisle avait indiqué en campagne électorale vouloir être créative pour trouver de l’argent dormant dans les coffres de la Ville.

Elle est passée de la parole aux actes mardi en annonçant vouloir retirer plus de 37 millions, qui étaient déjà dédiés à des projets.

«La décision du conseil, elle n’abandonne pas des projets, elle vient proposer une gestion différente d’être capable d’aller chercher les études qu’on a besoin pour les faire lever les projets à Gatineau».

23 millions dollars, prévus pour l’agrandissement de la bibliothèque Guy Sanche, sont retirés.

Un demi-million demeure tout de même pour compléter le concept et les plans préliminaires.

«Si on fait des études et des devis à la hauteur de 500 000, mais qu’il n’y a pas un sou de réservé pour après, ça ne donne absolument rien».

_{-Isabelle N.Miron, conseillère municipale du district de l’Orée-du-Parc}

Par contre, certains collègues, dont Jocelyn Blondin ont appuyé cette démarche.

«Ça fait longtemps que ça aurait dû être fait ce travail-là, je suis content de voir ce qui nous est proposé aujourd’hui».

«C’est quoi le considérant, dans vos recommandations, qui s’applique à votre recommandation, de mettre la hache dans ces travaux-là».

_{-Louis Sabourin, conseiller municipal du district de Limbour}

«Des mots comme mettre la hache dans les projets, c’est induire le public en erreur. Il n’est pas question de mettre la hache dans les projets, il est question de gérer l’argent du monde comme il faut. On peut brandir l’éventail à des fins politiques si vous voulez».

-France Bélisle, mairesse de Gatineau

12,8 millions pour le centre-ville ont aussi été retirés, en plus de 3 millions pour l’aménagement des berges du Ruisseau de la Brasserie et 4,7 millions pour la création d’un marché public à la Fonderie.

Les discussions budgétaires doivent se poursuivent jusqu’à vendredi.