Recrutement en profession d’infirmier: de la France à Maniwaki
TVA Gatineau | 10 janvier 2022
L’absence de centaines d’employés du CISSSO en raison de la COVID-19 et la pénurie d’infirmières accru rendent le système de santé plus fragile que jamais.
Une partie de la solution passe par le recrutement à l’international selon les dirigeants, qui y mettent plus d’énergie depuis 2018.
Vincent Stencel est infirmier depuis 2008.
Après avoir pratiqué en France et à Montréal de 2011 à 2013, c’est à Maniwaki que sa famille et lui s’installent en août dernier.
Le père de trois enfants, ne pouvait espérer meilleur endroit pour son retour au Québec.
«On avait une certaine liste de régions administratives où on pouvait vivre et l’Outaouais était en première position. C’était un mélange parfait de la vie à la campagne, tout en ayant les bénéfices de la Ville, à deux heures».
-Vincent Stencel, infirmier clinicien à l’Hôpital de Maniwaki
Des travailleurs comme Vincent, le CISSS de l’Outaouais en redemande.
Même si on s’intéresse aux candidats internationaux depuis des années, le recrutement à ce niveau est devenu plus intensif en 2018.
Une démarche qui a depuis permis l’embauche de 52 infirmières.
«D’année en année, on voit vraiment la courbe d’embauche qui augmente. Cette année, malgré la pandémie, malgré qu’à l’international les gens ont de la difficulté à faire leurs démarches, on a quand même accueilli 20 infirmières».
-Nadine Courchesne, agente de gestion du personnel au CISSS de l’Outaouais
Pour l’instant, le CISSSO concentre ses efforts en France, en Suisse, en Belgique, au Brésil. L’Afrique francophone pourrait éventuellement s’ajouter.
Dans tous les cas, l’autonomie professionnelle des infirmières au Québec est mise de l’avant pour charmer les candidats.
À court terme, les dirigeants sont conscients que le recrutement à l’international ne réglera pas le problème de pénurie.
«Un candidat qu’on va voir, en date d’aujourd’hui, en entrevue, il faut s’attendre à ce qu’il entre en fonction juste dans un an. Le recrutement international, il faut le voir comme une manière de recruter, mais sur du long terme», ajoute Mme Courchesne.