La police dénonce la banalisation des armes à air comprimé
Étienne Malouin | 21 décembre 2022
L’insouciance d’un jeune de 12 ans a monopolisé l’intervention de 5 corps de police, dont 2 internationaux au début du mois. Le jeune a publié une photo sur les médias sociaux avec une arme à air comprimé qui avait toutes les apparences d’une vraie.
Les policiers dénoncent une banalisation de ce type de comportement qui monopolise plusieurs ressources. Le jeune de 12 ans n’a pas pensé aux conséquences de ses gestes avant d’envoyer une photo de lui avec une imitation d’arme sur Snapchat le 4 décembre dernier.
Il laissait entendre qu’il allait se rendre à l’école Philemon-Wright avec l’arme. Tout un branle-bas de combat s’en est suivi, impliquant le FBI et l’Interpol.
« Une publication qui est envoyée via Snapchat, interceptée par la compagnie, envoyée au FBI, relayée à la GRC. Moins de 12 heures plus tard, on procède à des arrestations ».
-Martial Mallette, directeur du Service de la sécurité publique à la MRC des Collines-de-l’Outaouais
Le jeune a été rapidement identifié et arrêté grâce à l’adresse internet avec laquelle il a envoyé la photo. La ressemblance entre la fausse arme et une vraie est ce qui explique la rapidité d’exécution des policiers.
Signe que ce type de comportement est en forte hausse, seulement l’an dernier le SPVG a ouvert 225 dossiers en lien avec des armes à air comprimé. Au total, 70 imitations d’armes à feux ont été saisies. Le problème, selon le directeur du Service de police de la MRC des Collines-de-l’Outaouais, est que ce type d’armes est en vente libre.
« On peut se le procurer facilement, donc il y en a beaucoup en circulation ».
-Martial Mallette, directeur du Service de la sécurité publique à la MRC des Collines-de-l’Outaouais
La police demande donc la collaboration des parents pour éradiquer ce type de comportement.