Violence conjugale : elle raconte avoir vécu trente ans dans la peur

Plus de trois décennies à vivre dans la peur et dans la violence. Une femme de l’Outaouais a choisi de briser le silence en partageant son histoire, un témoignage livré en pleine période des 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes.

Pendant 32 ans, elle affirme avoir subi un cycle constant de violence conjugale. Aujourd’hui, elle refuse l’étiquette de victime et se décrit comme une survivante.

« Je remercie le ciel d’être survivante de violences conjugales », confie-t-elle.

Son parcours de reconstruction est passé par plusieurs organismes d’aide de la région, dont la Maison Libère-elles, à Chelsea, qui l’a accueillie au moment où elle en avait le plus besoin.

« On veut qu’elle se sente accueillie et en sécurité », souligne une intervenante.

Même débordées, les maisons d’hébergement de l’Outaouais assurent vouloir répondre à chaque demande, tout en réclamant davantage de ressources pour faire face à la hausse des besoins.

Les chiffres rappellent l’urgence : en 2025, 16 féminicides ont été commis au Québec, un bilan qui résonne lourdement dans la région.

En Outaouais, huit maisons d’hébergement soutiennent les femmes victimes de violence conjugale. Plusieurs plaident pour la mise en place de plus de maisons de deuxième étape afin d’offrir un accompagnement plus long et sécuritaire aux femmes et à leurs enfants.

Avec les informations de Kémilia Laliberté