Le côté sombre des soins médico-esthétiques

TVA Gatineau | 1 Décembre 2025

Les pratiques douteuses dans le domaine des soins médico-esthétiques se multiplient en Outaouais, soulevant de nouvelles inquiétudes sur la sécurité du public. Devant cet essor mal encadré, plusieurs ordres professionnels demandent au gouvernement d’intervenir pour mettre en place des règles claires.

Les soins médico-esthétiques attirent un nombre croissant de clients, mais cette popularité entraîne aussi des interventions réalisées dans des salons improvisés, parfois par des personnes sans formation adéquate.

Plusieurs ordres professionnels dont ceux des infirmières et des médecins tirent la sonnette d’alarme et réclament un encadrement solide pour protéger la population.

Selon ces ordres, le problème ne se limite pas à la qualification des intervenants, mais touche également les lieux où ces soins sont offerts. Ils rappellent que les conditions d’asepsie, d’hygiène et de salubrité doivent répondre à des normes strictes.

Pour offrir ces soins, les professionnels doivent suivre des normes claires : utiliser des produits approuvés par Santé Canada, détenir une formation adéquate et s’assurer de la présence d’un médecin responsable, physiquement ou à distance, dans un délai maximal de 15 minutes.

Sans cette supervision, aucune infirmière ne peut pratiquer.

Les ordres rappellent également que ces interventions comportent des risques réels et doivent être considérées comme des actes médicaux.

La meilleure protection pour un client demeure la vérification du permis d’exercice sur le site de l’ordre professionnel concerné.

En 2024-2025, 336 infirmières étaient autorisées à offrir des soins médico-esthétiques au Québec.

Les quatre ordres professionnels concernés prévoient d’élaborer de nouvelles balises communes d’ici 2026 afin d’assurer un encadrement cohérent et sécuritaire pour l’ensemble de l’industrie

Avec les informations de Kémilia Laliberté