Fonction publique | La fin du télétravail pour les fonctionnaires ?
TVA Gatineau | 1 Décembre 2025
L’avenir du télétravail au sein de la fonction publique fédérale est de nouveau remis en question. Selon un document interne du Secrétariat du Conseil du Trésor consulté par La Presse, Ottawa envisagerait de ramener l’ensemble des fonctionnaires au bureau à temps plein dans un avenir rapproché.
Actuellement, un modèle hybride est en vigueur, exigeant la présence de trois à quatre jours par semaine au bureau.
Toutefois, le gouvernement fédéral réfléchirait à imposer une présence obligatoire de cinq jours dès le 1er janvier 2027 pour tous les fonctionnaires, et dès janvier 2026 pour les cadres.
Cette possibilité survient alors que de nombreux milieux de travail réévaluent leurs politiques post-pandémiques, notamment pour répondre à des enjeux de productivité, de cohésion interne et d’utilisation des espaces fédéraux.
Des réactions très partagées sur le terrain
Sur le terrain, les opinions divergent. Plusieurs employés rencontrés ont exprimé leur désaccord, évoquant la lourdeur des déplacements quotidiens et l’efficacité du travail à distance.
D’autres affirment ne pas être dérangés par un retour complet en présence, voire y voir des avantages pour la collaboration.
« Ça ne fait pas de sens parce que je suis dans la route pendant 50 minutes chaque matin. On peut très bien faire le même travail à la maison. »
À l’inverse, certains fonctionnaires indiquent apprécier l’environnement de travail traditionnel :« Moi, ça ne me dérange pas. Je vis à dix minutes d’ici et travailler en équipe au bureau, c’est plus simple qu’à distance. »
D’autres y voient même un retour naturel :
« C’est comme ça que ça fonctionnait auparavant. Je suis déjà habitué. »
Pour plusieurs, toutefois, cette éventuelle mesure pourrait influencer leur avenir professionnel :
« Il va y avoir des questionnements au niveau des carrières. Certains vont peut-être changer d’emploi pour se rapprocher de la maison ou aller au privé. »
Cette proposition, encore à l’étude, ne fait donc pas l’unanimité parmi les fonctionnaires fédéraux. Une réaction du syndicat représentant les employés est attendue au cours de la journée.
Avec les informations d’Amanda Moisan