Violence conjugale : plus de 3 000 appels au SPVG en 2024

Le Service de police de Gatineau a reçu plus de 3 000 appels liés à la violence conjugale en 2024, un chiffre déjà alarmant, mais qui ne représente qu’une partie de la réalité.

Selon les autorités, de nombreuses victimes n’arrivent pas à dénoncer les gestes qu’elles subissent, ce qui rend difficile l’évaluation complète de la problématique. Les dossiers de violence conjugale, rappellent-ils, sont parmi les plus complexes à traiter.

Dans ce contexte, des initiatives de sensibilisation comme 12 jours, 12 voix prennent tout leur sens. Elles visent à informer la population, à encourager la prévention et à rappeler que la violence conjugale demeure un enjeu majeur dans la région. Le SPVG souligne avoir consacré, au fil des années, des ressources importantes à ce type de dossiers, notamment en mettant sur pied une équipe spécialisée entièrement dédiée à la violence conjugale. Pour le corps policier, il s’agit d’une priorité.

Le CAVAC Outaouais, qui est intervenu auprès de 1 200 personnes entre 2024 et 2025 dans un contexte de violence conjugale, insiste sur le fait que la décision de porter plainte revient toujours à la victime. Toutefois, le travail de collaboration entre les organismes et les policiers reste essentiel.

Le partenariat avec le SPVG est cité comme un exemple d’approche concertée, où le relais entre les intervenants et les organisations communautaires se fait de manière continue, afin d’assurer que chaque geste posé soit adapté aux besoins réels des victimes tout en travaillant activement à mettre fin à la violence.

Le quartier général du SPVG accueillait mardi plusieurs organismes partenaires, dont Donne-toi une chance, un service spécialisé dans l’accompagnement des auteurs de violence conjugale. L’organisme rappelle que soutenir les hommes en difficulté, c’est aussi soutenir leurs proches, leurs conjointes et leurs enfants. Fort de 28 ans d’expérience, il affirme pouvoir accueillir et accompagner tout homme vivant des conflits ou qui s’interroge sur ses comportements afin de l’aider à s’ajuster et à éviter l’escalade.

Les 12 journées d’action contre les violences faites aux femmes se termineront le 6 décembre, date de commémoration de la tragédie de Polytechnique Montréal, où 14 femmes ont perdu la vie.

-Avec les informations d’Amanda Moisan